PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le président de la République, Emmanuel Macron, propose la nomination de Luc Rémont au poste de président-directeur général d'Electricité de France (EDF), a annoncé jeudi soir l'Elysée.

Cette nomination doit être validée par les commissions compétentes de l'Assemblée nationale et du Sénat, a indiqué la présidence de la République, qui n'a pas précisé à quelle date le nouveau dirigeant prendrait ses fonctions.

Le nom de ce polytechnicien, qui dirige depuis 2014 les opérations internationales du groupe Schneider Electric, circulait depuis plusieurs semaines dans la presse.

Ces derniers mois, le gouvernement ne cachait pas qu'il cherchait un successeur à Jean-Bernard Lévy avant que ce dernier n'atteigne la limite d'âge en 2023. L'actuel patron de l'électricien public avait été nommé à ce poste en 2014. Le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, a par ailleurs laissé entendre mardi que l'Etat pourrait dissocier les fonctions de président et directeur général d'EDF, mais cela nécessiterait un changement des statuts du groupe.

Le groupe bientôt déconnecté de la Bourse

Luc Rémont hérite de nombreux chantiers prioritaires dans un contexte de crise énergétique en Europe. Le plus pressant sera de mener à bien les travaux de réparation des réacteurs nucléaires mis à l'arrêt en début d'année en raison d'un problème de corrosion. Une quinzaine de réacteurs sont concernés, soit un quart du parc nucléaire français. "Les équipes d'EDF et de ses partenaires sont pleinement mobilisées pour remettre en service un maximum de réacteurs nucléaires pour l'hiver prochain", a indiqué Jean-Bernard Lévy lors d'une récente audition parlementaire.

La mise en service de l'EPR de Flamanville, prévue à la fin 2023, constitue un autre rendez-vous crucial pour l'électricien qui accuse un retard de plus de 10 ans sur ce chantier.

EDF doit également se mettre en ordre de marche en vue de la construction de six nouveaux EPR d'ici à 2050 tout en poursuivant les travaux visant à prolonger la durée de vie de son parc existant au-delà de 40 ans, voire à plus de 50 ans pour certaines centrales, conformément aux annonces d'Emmanuel Macron en février dernier à Belfort.

L'ensemble de ces chantiers se déroulera sous un contrôle renforcé de l'Etat, qui a annoncé le lancement d'ici à la mi-octobre d'une offre publique d'achat simplifiée sur les participations minoritaires du groupe, afin de monter à 100% du capital et de sortir l'entreprise de la cote. Cette opération coûtera environ 9,7 milliards d'euros à l'Etat.

-François Schott, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: LBO

Agefi-Dow Jones The financial newswire

(END) Dow Jones Newswires

September 29, 2022 12:25 ET (16:25 GMT)