L'action EDF a atteint un sommet de 12,03 euros (11,95 dollars) au cours de la matinée à Paris, signalant que certains investisseurs étaient prêts à perdre quelques centimes par action si l'offre de rachat prévue par le gouvernement était couronnée de succès à son prix actuel.

C'est la première fois que l'action franchit la ligne des 12 euros depuis que le gouvernement français, qui contrôle déjà 84% des actions d'EDF, a annoncé en juillet qu'il nationaliserait l'entreprise criblée de dettes.

Les analystes couvrant les fonds d'arbitrage de fusions, qui parient généralement sur le résultat des offres publiques, ont fait valoir que le fait que l'offre n'ait pas encore été déposée auprès de l'autorité française de régulation des marchés financiers alimentait les spéculations d'une offre édulcorée.

En juillet, le ministère des Finances a déclaré qu'il prévoyait de déposer son offre au début du mois de septembre.

Un certain nombre d'actionnaires d'EDF estiment qu'il est injuste de leur demander de payer la facture d'une décision gouvernementale visant à protéger les consommateurs de la flambée des prix de l'énergie, une politique pour laquelle EDF réclame 8,3 milliards d'euros de compensation à l'État.

Certains investisseurs pourraient donc être tentés d'acheter l'action à un peu plus de 12 euros dans l'espoir qu'un tribunal, ne serait-ce que dans quelques années, se prononce en faveur d'EDF et ordonne à l'État de verser une forme de compensation aux actionnaires, selon les analystes.

(1 $ = 1,0069 euros)