PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes reculent en début de séance vendredi, l'absence de progrès tangible vers une issue négociée au conflit en Ukraine incitant les investisseurs à la prudence après la forte hausse des dernières séances.

À Paris, le CAC 40 perd 0,63% à 6.570,84 points vers 08h45 GMT. A Londres, le FTSE 100 cède 0,22% et à Francfort, le Dax recule de 0,54%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,36%, le FTSEurofirst 300 de 0,02% et le Stoxx 600 de 0,09%.

Ce dernier a gagné près de 4,5% sur les quatre premières séances de la semaine et le CAC 40 plus de 5,6%, grâce principalement aux espoirs d'une solution négociée au conflit entre la Russie et l'Ukraine. Ils se dirigent ainsi vers leur meilleure performance hebdomadaire depuis novembre 2020.

Mais les dernières déclarations de Moscou sur les discussions avec Kyiv ont douché les espoirs d'avancées diplomatiques rapides et les bombardements continuent sur plusieurs villes ukrainiennes.

Les investisseurs attendent maintenant l'entretien prévu à partir de 13h00 GMT entre les présidents américain et chinois, Joe Biden et Xi Jinping.

Les contrats à terme sur les principaux indices américains suggèrent pour l'instant un repli à Wall Street après la hausse soutenue de jeudi, alimentée entre autres par les informations suggérant que la Russie a payé à temps des coupons sur des obligations en dollars, évitant ainsi un défaut sur sa dette.

En Europe, la plus forte baisse sectorielle du début de séance est pour l'automobile, dont l'indice Stoxx abandonne 1,22%, la plus forte hausse pour celui de la distribution (+0,85%).

EDF perd 0,43% après l'annonce des modalités de l'augmentation de capital annoncée en février, une opération de 3,1 milliards d'euros.

L'impact de la forte décote annoncée (-29% sur le cours théorique hors droit de souscription selon le calcul de Jefferies) est en partie compensé par l'effet positif des propos tenus jeudi par Emmanuel Macron sur une possible nationalisation du groupe.

Dans l'actualité des fusions-acquisitions, Vantage Towers bondit de 7,71% après les informations de Reuters selon lesquelles plusieurs fonds spécialisés dans les infrastructures ont approché sa maison mère, Vodafone (+1,40%).

(Rédigé par Marc Angrandé, édité par Jean-Michel Bélot)

par Marc Angrand