Les grands actionnaires de Madrilena Red de Gas (MRG) comprennent le fonds de pension néerlandais PGGM et le fonds souverain chinois Gingko Tree Investment Ltd avec des participations de 33,75 % chacun, ainsi que la branche EDF Invest de l'électricien français EDF avec 20 % et le fonds de pension du comté de Lancashire au Royaume-Uni avec 12,5 %.

Les actionnaires ont engagé RBC Capital Markets pour effectuer un examen stratégique de la société, qui exploite 6 196 km d'infrastructures à Madrid, a rapporté Reuters en mars.

La banque prévoit maintenant de lancer un processus de vente après l'été. EDF Invest, PGGM, le fonds Lancashire, Gingko Tree et RBC n'ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires.

Certains des actionnaires sont moins engagés que d'autres dans une vente, ont dit les sources, mais leur pacte comprend une clause d'entraînement qui peut les obliger à vendre si une majorité parvient à un accord.

MRG dessert 915 200 foyers dans 61 municipalités, selon ses derniers chiffres publiés.

Les vendeurs visent à atteindre une valorisation de 1 milliard d'euros pour les fonds propres de l'entreprise, qui a actuellement 950 millions d'euros de dettes dans son bilan, ont indiqué les sources.

Les concurrents nationaux Nortegas et Redexis, les deuxième et quatrième plus grandes sociétés de distribution de gaz en Espagne, examineront les offres, selon deux des sources. Redexis et Nortegas ont refusé de commenter.

L'HYDROGÈNE VERTE

Les réseaux de gaz sont confrontés à des questions concernant leur rôle dans la poursuite d'économies "net-zéro" qui n'émettent pas plus de carbone que ce qui peut être absorbé par les puits naturels et d'autres technologies.

Pedro Mielgo, président de MRG, a déclaré cette année que la société travaillait à l'adaptation de ses réseaux pour transporter l'hydrogène, une source de carburant qui, lorsqu'elle est produite à partir d'électricité renouvelable, n'émet pas de carbone qui réchauffe la planète.

L'Union européenne s'est emparée de ce que l'on appelle l'hydrogène vert comme moyen de réduire les émissions de gaz à effet de serre, en particulier celles de l'industrie lourde, mais certains remettent en question son efficacité car sa production nécessite de grandes quantités d'énergie propre et les futures réductions de coûts sont incertaines.

MRG génère des liquidités - 126 millions d'euros de flux de trésorerie disponible en 2021 - ce qui pourrait lui permettre de réaliser le type d'investissement nécessaire pour prendre le virage de l'hydrogène vert.

Mais elle opère sous un régime réglementaire qui change tous les cinq ans, donc la prochaine révision - prévue pour 2026 - sera essentielle pour déterminer les rendements futurs.

( = 0,9677 euros)