Une large alliance de syndicats a appelé à une huitième journée de manifestations de rue dans toute la France depuis la mi-janvier pour contester le projet du président Emmanuel Macron de relever l'âge de la retraite de deux ans pour le porter à 64 ans.

Depuis le début du mouvement de grève, plusieurs navires de GNL à destination de la France ont changé de cap pour se diriger vers des terminaux en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et en Espagne. La fermeture des terminaux français pendant une semaine supplémentaire entraverait considérablement la capacité de la France à exporter du gaz vers les pays voisins.

Trois terminaux GNL exploités par Elengy, filiale d'Engie, devraient rester bloqués jusqu'au 21 mars, a déclaré un porte-parole de la société.

Le terminal Fluxys de Dunkerque a également été touché par la grève, qui devrait durer jusqu'à vendredi matin.

Chez les raffineurs, 42% du personnel opérationnel était en grève ce matin pour le huitième jour dans les installations de TotalEnergies, a indiqué un porte-parole de la société. Alors que les livraisons de produits raffinés ont été partiellement bloquées, les opérations de raffinage se sont poursuivies.

"Nous assurons les transports nécessaires pour maintenir nos installations en activité", a ajouté le porte-parole.

La raffinerie de Fos, dans le sud de la France, exploitée par Esso, filiale d'ExxonMobil, était également de nouveau en grève mercredi, a déclaré un représentant syndical à Reuters.

L'approvisionnement en électricité de la France par les centrales nucléaires, thermiques et hydrauliques a également été réduit par la grève, selon les données de l'opérateur EDF.

Le pays importait environ 3,3 gigawatts (GW) d'électricité de ses voisins à 8h45 GMT, selon les données du gestionnaire de réseau RTE.

La maintenance des réacteurs a également été bloquée ces derniers jours, les perturbations affectant le réacteur Penly 1, où des problèmes de corrosion sous contrainte ont été récemment détectés.

Le projet de loi sur la réforme des retraites passe devant une commission parlementaire mixte où les parlementaires des chambres basse et haute chercheront mercredi un texte de compromis avant un vote final au Sénat et à l'Assemblée nationale jeudi.