Leonam dos Santos Guimaraes, lors d'un entretien mardi, a confirmé qu'Electronuclear lancerait un appel d'offres d'ici la fin de l'année pour relancer le chantier avec un partenaire privé.

Lancé dans les années 80, le chantier Angra 3, à quelque 200 kilomètres de Rio de Janeiro, a connu des débuts balbutiants en raison des difficultés économiques du pays avant d'être rouvert en 2010. Les travaux ont été stoppés en 2015 par un scandale de corruption, qui avait alors pénalisé Areva, notamment.

"Nous recherchons un partenaire international pour investir dans Angra 3 et ce partenaire détiendra une part minoritaire dans la centrale à vie", souligne le président d'Electronuclear.

Il évalue à 15 milliards de réais supplémentaires (3,7 milliards de dollars) le coût des travaux à réaliser.

La compagnie publique a sondé en juin dernier dix partenaires potentiels, sept ont répondu favorablement et trois se montrent particulièrement intéressés, a-t-il précisé, citant EDF, CNCC et Rosatom.

Le chantier Angra 3 est avancé à 70% et 80% des équipements nécessaires à l'assemblage du réacteur ont été achetés, selon Guimaraes.

L'Etat brésilien espère entamer la production à Angra 3 en 2025, avec une commercialisation de l'énergie en 2026.

La filière nucléaire - Angra 1 (1984) et Angra 2 (2001) - fournit aujourd'hui 3% de l'électricité au Brésil. Le président Jair Bolsonaro s'est engagé à augmenter sensiblement cette proportion.

(Anthony Boadle et Luciano Costa, Bureau de Paris pour la version française)