Electrolux : La valeur du jour en Europe - ELECTROLUX en légère baisse après le départ de son PDG
Si Keith McLoughlin ne donne pas de raison particulière pour justifier sa décision, sa démission intervient quelques semaines après un échec cuisant pour le groupe. Début décembre, le groupe General Electric refusait de vendre son activité Electroménager au groupe suédois en raison de problèmes réglementaires faisant plonger le titre Electrolux de près de 19% à 194 couronnes.
Depuis cet épisode, le titre n'est pas vraiment parvenu à se redresser. D'un point de vue opérationnel, la décision de GE a été suivie deux jours plus tard par un plan d'économies de 120 millions de couronnes suédoises par an dans la division Petit électroménager. Ce programme devrait coûter 190 millions de couronnes au groupe et passera notamment par des réductions d'effectifs en Chine, en Suède et aux Etats-Unis.
Les observateurs s'accordent donc à dire que Keith McLoughlin paye cet échec. L'acquisition de la division Appliances de GE aurait permis à Electrolux de se renforcer aux Etats-Unis, un marché sur lequel il a enregistré sa plus forte croissance, +27,7% à 11,6 milliards de couronnes, au troisième trimestre. Surtout, cette expansion a pour principal mérite d'être la plus rentable du groupe avec une marge de 6,4%, la plus forte de tous les territoires où le suédois est présent. Enfin, Electrolux avait estimé que l'apport de la filiale de GE augmenterait d'environ un tiers son chiffre d'affaires annuel.