New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait légèrement dans le rouge mercredi après l'ouverture en attendant la décision de la Banque centrale américaine (Fed) qui tient sa dernière réunion monétaire de l'année.

Vers 15H50 GMT, le Dow Jones lâchait 0,36%, le Nasdaq perdait 0,59% et le S&P 500 abandonnait 0,31%.

Mardi, Le Dow Jones avait terminé en baisse de 0,30% à 35.544,18 points, l'indice Nasdaq, à forte composition technologique, avait chuté de 1,14% à 15.237,63 points et l'indice élargi S&P 500, de 0,75% à 4.634,09 points.

Tous les yeux étaient tournés vers la Fed et la conférence de presse de son président Jerome Powell, prévue à 19H30 GMT.

Vu l'accélération de l'inflation aux Etats-Unis qui a atteint un sommet en près de quarante ans à 6,8% sur un an (indice CPI), les membres du Comité monétaire de la Banque centrale (FOMC) ont laissé entendre à plusieurs reprises qu'elle était prête à accélérer le retrait de son soutien monétaire.

Cela impliquerait la possibilité de relever les taux d'intérêt plus tôt courant 2022. La Fed va publier aussi de nouvelles prévisions économiques et les investisseurs guetteront les projections du niveau des taux sur les deux prochaines années par chacun des membres du Comité monétaire ("dot plot").

Quelques minutes après l'ouverture, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans restaient calmes à 1,44% comme la veille tandis que le dollar était muet, stable à 1,1259 dollar pour un euro.

La journée était également riche en indicateurs avec des ventes au détail plus faibles qu'attendu pour novembre (+0,3% au lieu de plus +0,8% prévu par les analystes.

L'indice des prix à l'importation, en revanche, a bondi de 0,7% le mois dernier après une hausse de 1,5% en octobre. Les prix à l'exportation ont même grimpé plus fort en novembre, de 1% contre 0,5% attendus.

Parallèlement, l'indice Empire State d'activité manufacturière de la région de New York, mesuré par la Fed, a accéléré contre toute attente à 31,9 points.

"Le marché peut évoluer dans n'importe quel sens aujourd'hui tellement il y a une grande quantité d'informations à digérer avec la directive du FOMC en tête d'affiche", a indiqué Patrick O'Hare de Briefing.com dans une note.

Selon lui, à l'issue de la réunion monétaire, "on peut être certain qu'il y aura un accord pour laisser la fourchette cible du taux des fonds fédéraux inchangée à 0,00-0,25%".

"On peut être à peu près certain aussi qu'un plan sera mis à jour pour doubler le rythme de réduction des achats d'actifs à 30 milliards de dollars par mois, contre 15 milliards de dollars", a-t-il ajouté.

Enfin "on peut être raisonnablement certain que le +dot plot+ montrera au moins deux hausses de taux en moyenne en 2022, et peut-être trois mais c'est moins certain". L'annonce de la Fed précède en outre des décisions jeudi de la Banque centrale européenne, de la Banque d'Angleterre et vendredi de la Banque du Japon.

Parmi les actions, la chaîne d'ameublement et bricolage Lowe's qui perdait plus de 3% avant l'ouverture, ne lâchait plus que 0,16% à 252 dollars après des prévisions de ventes décevantes aux yeux des analystes pour 2022.

Le groupe pharmaceutique Eli Lilly était salué (+4,65% à 260 dollars) au contraire après avoir relevé ses prévisions de chiffre d'affaires et de résultats pour 2022, tenant son objectif d'avoir lancé, depuis dix ans en 2023, une vingtaine de nouveaux traitements.

Les titres du laboratoire californien Vir Biotechnology (VIR), partenaire du britannique GlaxoSmithKline sur un traitement contre le coronavirus, bondissaient de 13,71% à 52,85 dollars. Le groupe a indiqué dans une étude qui reste à confirmer que son traitement expérimental restait relativement efficace contre le nouveau variant Omicron.

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