Paris (awp/afp) - Le groupe de restauration collective Elior a fait état mercredi d'une activité toujours affectée par la crise sanitaire sur les neuf premiers mois de 2020/21, en particulier dans la restauration d'entreprise, un secteur durablement déprimé par la généralisation du télétravail.

D'octobre 2020 à juin 2021, le chiffre d'affaires s'est élevé à 2,78 milliards d'euros, en recul de 11,1% comparé à l'exercice précédent, ce qui reflète "l'impact persistant de la crise sanitaire sur notre activité", précise le groupe dans un communiqué.

D'avril à juin, troisième trimestre de l'exercice décalé, le groupe a engrangé 914 millions d'euros de chiffre d'affaires, contre 672 millions d'euros, soit un rebond de 36% comparé à la même période un an plus tôt, marquée par un confinement strict et la fermeture des écoles qui avait mis la restauration scolaire à l'arrêt.

Ce chiffre d'affaires correspond à 74% de celui du troisième trimestre de l'exercice 2018-2019 pré-Covid, indique Elior, qui opère dans six pays: France, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Etats-Unis et Inde.

Le taux de rétention des contrats est resté stable à 91% à fin juin, comparé à trois mois plus tôt, précise le groupe, dont les liquidités disponibles sont descendues à 792 millions d'euros, contre 819 millions d'euros à fin mars.

Par marché, la restauration d'entreprises, durablement déprimée, a généré 951 millions d'euros d'activité sur les 9 premiers mois (-25,4% sur un an) et 334 millions sur le troisième trimestre: cela ne représente que 58% du chiffre d'affaires de cette période en 2018-2019 (pré-Covid).

La restauration scolaire ("enseignement") affiche 980 millions d'euros de chiffre d'affaires sur 9 mois : elle a retrouvé au 3ème trimestre 87% de son activité d'avant-Covid.

Plus résistant, le marché "santé et social" (restauration et services aux établissements médico-sociaux) affiche un recul de 6% à 852 millions d'euros sur les 9 premiers mois de 2020/21.

Pour Philippe Guillemot, directeur général d'Elior cité par le communiqué, à l'approche d'une "période estivale traditionnellement creuse" dans les métiers du groupe, les volumes d'activité demeurent "sensiblement en deçà des niveaux d'avant Covid-19".

Et face à la 4ème vague de la pandémie de Covid-19, "les restrictions sanitaires détermineront les conditions de reprise en septembre et à l'automne", dit-il.

Sur les neuf premiers mois de 2020/21, le chiffre d'affaires a reculé en France de 5% à 1,29 milliard d'euros et à l'international de 15,6% à 1,48 milliard d'euros.

afp/buc