Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris est stable vendredi matin, ne prenant pas de position après un début d'année en fanfare et avant la publication de nombreux indicateurs économiques en Europe et aux Etats-Unis.

Vers 09H45, l'indice vedette CAC 40 était stable (-0,02%) à 6.759,91 points. Sur la semaine, il progresse de 4,42%, sa meilleure performance hebdomadaire depuis fin mars 2022.

"Nous avons eu un début d'année où la prise de risque a dominé et les taux à long terme se sont détendus. (...) il nous semble qu'une conjoncture moins dégradée que prévu en zone euro, aidée par des aides budgétaires massives et un prix du gaz en baisse a contribué à changer la perception des opérateurs de marché à court terme", décrit Sebastian Paris-Horvitz, directeur de la recherche de la Banque Postale AM.

Parmi les signaux positifs retenus par les investisseurs, la baisse des prix du gaz et du pétrole, mais aussi le ralentissement de l'inflation observée en décembre en France et en Allemagne. Les données pour la zone euro seront publiées à 11H00, en même temps que celles des ventes au détail.

Toutefois, il est "difficile de penser que le marché peut résister à une dégradation de la conjoncture à venir", et notamment avec les hausses de taux programmées des banques centrales, estime M. Paris-Horvitz.

La Réserve fédérale américaine (Fed) est notamment au centre de l'attention, avec son interprétation des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, qui seront publiés à 14H30 heure de Paris.

Un marché du travail trop tendu, avec un taux de chômage bas et des salaires qui continuent de progresser rapidement, ne serait donc pas vu comme une bonne nouvelle, car cela encouragera la Fed à conserver une posture agressive avec des fortes hausses de taux dans les prochains mois et aucune baisse en 2023.

Parmi les indicateurs économiques déjà publiés vendredi, la consommation des ménages en France a légèrement rebondi en novembre, progressant de 0,5% après une nette chute de 2,7% en octobre, portée par la hausse des dépenses en biens fabriqués, a rapporté l'Insee.

Sodexo mieux mais pas assez pour le marché

Le groupe de restauration collective et de services Sodexo a signalé vendredi un "fort démarrage" de son activité au premier trimestre de son exercice décalé 2022/2023 et a maintenu ses prévisions. Cela n'empêchait pas le titre de subir le plus fort repli de l'indice élargi SBF 120, chutant de 3,54% à 87,17 euros, entraînant avec lui Derichebourg (-2,47% à 5,73 euros), qui est monté à son capital. Elior reculait aussi de 1,53% à 3,65 euros.

Dette verte pour Engie

L'énergéticien français Engie (-1,32% à 13,17 euros) a annoncé vendredi dans un communiqué avoir réalisé avec succès une émission d'obligations vertes d'un montant de 2,75 milliards d'euros, qui servira à financer "une part substantielle" de ses besoins pour 2023 et qui permettra de "renforcer sa liquidité".

Airbus confirme l'intérêt pour des activités d'Atos

Le président exécutif d'Airbus, Guillaume Faury, a confirmé vendredi "réfléchir à l'avenir des relations avec Atos", quelques jours après la publication d'informations de presse faisant état de l'intérêt de l'avionneur européen pour les activités de cybersécurité du groupe informatique.

Le titre d'Atos, qui a beaucoup varié sur des spéculations de rachats d'activités ces derniers temps, a bondi de plus de 20% cette semaine, mais était en baisse de 2,73% à 10,89 euros vendredi matin.

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