Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a progressé de 0,40% lundi, au cours d'une séance peu animée en raison de l'absence d'actualité majeure et surtout des investisseurs américains.

L'indice vedette CAC 40 a pris 23,59 points, à 5.954,65 points. Le volume d'échanges n'a été que de 2 milliards d'euros, un montant très faible dû à l'absence des investisseurs américains, au repos pour leur fête nationale.

Une telle baisse des liquidités amplifie généralement les mouvements de marché, à la hausse comme à la baisse: "il y a un effet loupe du fait des volumes anémiques" qui grossit les opérations d'achat du moindre gestionnaire, explique Mikaël Jacoby, responsable du courtage Europe continentale chez Oddo Securities.

L'analyste d'IG Alexandre Baradez constate de son côté que le niveau de volatilité est "dans une zone médiane, qui traduit une forme d'attentisme avant l'ouverture de la saison des résultats".

"Les marchés ont déjà, sur les 6 premiers mois de l'année, intégré une partie importante du ralentissement économique déjà visible sur les données macroéconomiques", ainsi que "les changements de politique monétaire" et "un fort redressement des taux", rappelle-t-il.

Depuis mi-juin, la cote Parisienne évolue à un niveau proche de la barre des 6.000 points, et ne parvient pas à s'en éloigner à cause de ce contexte global morose.

Le marché obligataire restait lui très volatil, avec une hausse de 12 points de base du taux de la dette française à 10 ans, qui atteint 1,92%.

Lundi, la banque centrale d'Allemagne a exprimé des doutes à l'égard d'un projet de la Banque centrale européenne visant à limiter les écarts entre taux d'emprunts des différents États de la zone euro et ainsi le risque d'une nouvelle crise de la dette.

Atos tombe encore

L'action Atos a perdu 10,62% à 11,33 euros lundi, portant son repli depuis le début de l'année à près de 70%. Selon un article du quotidien Le Monde, plusieurs actionnaires ont écrit au conseil d'administration pour demander le départ du président du groupe, Bertrand Meunier.

Pepy au chevet d'Orpea

Guillaume Pepy, ancien PDG de la SNCF, "sera proposé pour assurer la présidence du nouveau conseil d'administration" d'Orpea, a indiqué dimanche soir le groupe privé de maisons de retraite, dans la tourmente depuis la parution début 2022 du livre-enquête "Les Fossoyeurs". Le titre a pris 3,61% à 23,51 euros mais est toujours en baisse de 73% depuis le 1er janvier.

Nouveau PDG pour Elior

Bernard Gault, auparavant administrateur indépendant du groupe de restauration collective Elior (-4,29% à 2,10 euros), devient PDG du groupe. Il avait assuré l'intérim depuis le départ surprise du directeur général Philippe Guillemot début mars.

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