Milan (awp/afp) - Le géant italien de l'énergie Enel a annoncé jeudi avoir vu son bénéfice net fléchir de 5,7% au premier trimestre sur un an, à 1,17 milliard d'euros, en raison d'une forte baisse de ses revenus.

Le chiffre d'affaires a reculé dans l'intervalle de 14,4%, à 17,1 milliards d'euros. Le groupe invoque notamment le tassement des volumes et des prix de l'électricité et du gaz en Italie et en Espagne.

Il met aussi en avant des coûts en hausse dans les infrastructures et réseaux en Amérique du Sud liés à des effets de change, et à une moindre consommation d'électricité en Espagne "due aux effets du réchauffement climatique".

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a reculé de 13,1% à 4 milliards d'euros.

Sa filiale spécialisée dans les énergies renouvelables, Enel Green Power, a en revanche vu son chiffre d'affaires progresser de 7,5%, à 1,9 milliard d'euros.

Le résultat Ebitda de cette filiale dans laquelle Enel investit massivement s'est inscrit en retrait de 7,6%, à 1,0 milliard, en raison de facteurs conjoncturels défavorables sur les marchés américains qui ont effacé l'amélioration des marges enregistrées grâce à l'augmentation de la production de sources renouvelables, avant tout en Italie et en Espagne.

"Au premier trimestre 2021, nous avons augmenté nos investissements de façon significative, principalement dans les renouvelables et les réseaux, de façon à mettre encore un coup d'accélérateur au processus de décarbonation du groupe et à profiter des opportunités qui émergeront de la reprise économique" après la pandémie de covid-19, a expliqué le patron de l'énergéticien, Francesco Starace, dans le rapport de résultats.

Enel, détenu à 23,6% par l'Etat italien, avait annoncé en novembre son intention d'accélérer ses investissements dans les énergies renouvelables, avec près de 17 milliards d'euros injectés d'ici 2023.

Au premier trimestre, la production "zéro émissions" du groupe a atteint 64,3% de sa production totale. Son objectif à long terme est la décarbonation de son mix avant 2050.

Et sa production de renouvelables représente désormais 51% du total, contre 36% d'origine thermique et 13% d'origine nucléaire.

afp/rp