Milan (awp/afp) - Le géant italien de l'énergie Enel a vu son bénéfice net chuter de 73% sur les neuf premiers mois de 2019, en raison de dépréciations effectuées sur des centrales à charbon, mais a relevé un de ses objectifs de rentabilité pour 2019.

Le bénéfice net a atteint 813 millions d'euros, contre 3,01 milliards sur les neuf premiers mois de 2018, a-t-il indiqué mardi dans un communiqué.

Enel souligne néanmoins que le bénéfice net hors éléments extraordinaires a progressé de 14,1%, à 3,29 milliards d'euros.

Son chiffre d'affaires a lui augmenté de 3,4%, à 57,12 milliards d'euros, grâce notamment aux activités d'infrastructures et de réseaux, en particulier en Amérique latine.

"La performance positive enregistrée sur les neuf premiers mois de 2019 démontrent la solidité du modèle intégré d'activité d'Enel", a commenté le patron du groupe, Francesco Starace, cité dans le communiqué.

Il s'est notamment félicité de l'évolution de l'Ebitda (excédent brut d'exploitation) ordinaire qui a augmenté de 10,5%, à 13,26 milliards d'euros.

Par conséquent, le groupe a relevé son objectif d'Ebitda ordinaire pour l'ensemble de l'année, autour de 17,8 milliards contre 17,4 milliards prévus précédemment. Il continue par ailleurs de viser un bénéfice net ordinaire de quelque 4,8 milliards d'euros.

Enel a placé les énergies renouvelables au coeur de sa stratégie. Dans le cadre de son plan 2019-2021, Enel, détenu à 23,6% par l'Etat italien, veut continuer à en faire "le moteur de sa croissance" en y consacrant 42% de ses investissements.

Il s'est engagé début septembre à réduire ses émissions directes de gaz à effet de serre de 70% d'ici 2030, par rapport à 2017: il ne devra ainsi plus émettre que 125 g de CO2 par kWh en 2030, contre 411 g il y a deux ans.

Dans cette perspective, le groupe italien augmentera de plus de 25% sa capacité en énergies renouvelables d'ici 2021, en réduisant dans le même temps sa capacité thermoélectrique de plus de 15%.

afp/rp