Le gouvernement de droite du premier ministre Giorgia Meloni a déclaré que les petits réacteurs modulaires et les réacteurs modulaires avancés pourraient aider à décarboniser les industries italiennes les plus polluantes, notamment la sidérurgie, la verrerie et la fabrication de tuiles.
Les centrales nucléaires sont interdites en Italie suite aux référendums de 1987 et 2011, mais le gouvernement est en train de rédiger des règles pour lever l'interdiction grâce à l'utilisation de nouvelles technologies d'énergie nucléaire.
"L'Italie est prête à revenir à l'énergie nucléaire, un choix crucial qui ne remplacera pas les énergies renouvelables mais les complétera, garantissant ainsi un bouquet énergétique équilibré et durable", a déclaré M. Pichetto Fratin, ajoutant qu'un premier projet de loi serait soumis à l'approbation du cabinet dans les deux prochaines semaines.
L'Italie estime qu'elle économiserait 17 milliards d'euros (17,67 milliards de dollars) sur le coût de la décarbonisation de l'économie d'ici 2050 si l'énergie nucléaire représentait au moins 11 % de son bouquet énergétique.
M. Pichetto Fratin a déclaré que le plan italien pour l'énergie et le climat (PNIEC) estimait cette part à 22 %.
L'Italie a conservé une expertise clé dans le secteur nucléaire. La société Enel, contrôlée par l'État, exploite des centrales nucléaires en Espagne et la grande entreprise énergétique Eni investit dans un projet de développement d'un réacteur à fusion nucléaire aux États-Unis.
L'Italie est en pourparlers avec plusieurs entreprises, dont le groupe énergétique américain Westinghouse et l'entreprise française EDF, en tant que partenaires potentiels d'une entreprise publique qui construira des réacteurs nucléaires avancés dans le pays, tandis qu'Enel, Ansaldo et l'entreprise de défense Leonardo travaillent à la mise en place d'une entreprise publique pour construire des réacteurs nucléaires en Italie.
(1 dollar = 0,9622 euro)