Avec Tiré-à-part

"Notre collaboration permet

de mieux connaître le vivant"

The Good Galaxy

Portraits

d'entrepreneurs

à impact

Quand l'institut Pasteur rencontre Engie

De "DO GOOD" à "BE GOOD": vers une société consciente

Directeur de la rédaction: Franck Annese

Rédaction en chef: Arthur Jeanne

Secrétaire de rédaction: Julie Canterranne

Directeur artistique: Laurent Burte

Coordinatrice: Apolline Mallen

Crédit photos

photo de couverture Renaud Bouchez et reportage Engie x Pasteur

2e et 3e, istock by Getty

Good Galaxy © Guillaume Rouja Les alchimistes Droits réservés

ISSN provisoire: PROV 008566 Numéro de commission paritaire en cours d'attribution.

Imprimé par Léonce Deprez. Copyright SO GOOD.

Ce supplément ne peut être vendu.

Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, les nations du monde entier sont confrontées à une crise systémique qui est à la fois sanitaire (COVID-19), économique (disparité de richesse), sociale (inégalités femmes-hommes, exclusion des minorités), écologique (changement climatique), politique (méfiance à l'égard du gouvernement) et existentielle (manque de sens au travail et dans notre vie privée).

Pour préserver la nature, pour changer le système et construire un monde meilleur, nous devons d'abord changer notre nature intérieure, nous transformer nous-mêmes ("Be the change" disait Gandhi). Il ne suffit plus juste de changer de "modèle économique", voire notre "état d'esprit", nous devons changer en profondeur et faire évoluer notre niveau de conscience (alignement de l'âme, de l'esprit, du cœur et du corps).

Ma génération X applaudissait avec naïveté les efforts des entreprises qui faisaient du bien ("do good") à travers des initiatives superficielles de RSE. Mais les générations Y et Z vont exiger que les entreprises soient bonnes ("be good") dans leur essence en intégrant la mission sociale au cœur de leur raison d'être. Ces jeunes ne supporteront plus le "green washing" et encore moins le "purpose washing". Ils iront travailler -et voteront avec leur portefeuille- pour des entreprises qui s'engagent avec sincérité dans la réinvention positive de notre société.

Dans ce magazine, vous allez découvrir des individus et des organisations extraordinaires avec un esprit entrepreneurial, un cœur social et une âme écologique qui sont en train de réinventer notre monde pour

le meilleur en contribuant à la "triple régénération" (individuelle, sociale et écologique). Ces innovateurs -qui font partie de l'écosystème synergique d'ENGIE- démontrent qu'il est possible d'innover mieux avec moins, c'est-à-dire engendrer plus de valeur économique et sociale en optimisant des ressources limitées. Inspirez-vous de

leurs pratiques d'innovation frugale pour vous réinventer avec des moyens réduits durant la crise économique qui s'annonce en 2020.

En 2020, à tous les niveaux, tout le monde doit se réinventer. La question n'est pas "comment" se réinventer, mais "pourquoi" on se réinvente. Il faut donner du sens

  • sa réinvention, sinon elle ne sera pas durable. Je prévois que 90 % des individus et organisations vont se réinventer superficiellement juste pour survivre en 2020. Mais 10 % des acteurs -les vrais visionnaires- vont se réinventer radicalement pour avoir un impact positif sur la société.
    Ce magazine met en valeur ces change makers qui ont osé mener une "réinvention radicale" et vous inspireront à leur emboîter le pas.

2020 marque un tournant important dans l'histoire moderne. La société capitaliste qui a dominé le monde occidental au cours des deux derniers siècles touche à sa fin pour être progressivement remplacée par ce que j'appelle une société consciente. Une société consciente est un écosystème social bienveillant et symbiotique qui vise

  • maximiser le bien-être et le potentiel de tous les individus grâce à une utilisation créative et avisée de toutes les ressources tangibles et intangibles. ENGIE est au cœur de ce mouvement historique et permet d'accélérer, de l'intérieur et à l'extérieur, un changement durable et positif sur le monde.

Ce magazine met en exergue des innovateurs éclairés -tous soutenus avec grande conviction par ENGIE- qui puisent dans leur ingéniosité et empathie pour coconstruire cette société consciente. J'espère que leurs valeurs nobles et leurs projets impactants vous inciteront à vous réinventer avec sagesse et contribuer à rendre le monde meilleur. Bonne lecture!

Navi Radjou, théoricien de l'innovation frugale

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Rencontre

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Quand l'énergéticien rencontre

le généticien

C'est l'histoire d'un coup de cœur professionnel entre deux hommes qui n'étaient pas censés se croiser. Axel Breuer, analyste quantitatif et membre actif de la communauté des Data Scientist d'ENGIE, et Axel Cournac, scientifique à l'Institut Pasteur, mettent leurs compétences en commun pour un projet de recherche grâce au mécénat de compétence. Une rencontre originale entre deux univers

qui pourrait apporter de nouveaux progrès dans la recherche sur la structure des chromosomes. Les deux hommes racontent.

Axel Breuer, vous êtes analyste quantitatif chez ENGIE, concrètement, qu'est-ce que cela signifie?

AB: Je fais partie d'une petite équipe de onze mathématiciens appliqués qui travaille au sein de Global Energy Management (GEM), une des business unit d'ENGIE. Nous développons des modèles mathématiques utilisés pour la gestion systématique du parc des actifs gérés par ENGIE, comme, à titre d'exemple,

le stockage de gaz ou la génération

de l'électricité. Nous modélisons ce

gigantesque réseau d'actifs interconnectés

par des formules mathématiques avec comme objectif de procurer le gaz et l'électricité à moindre coût pour les clients de GEM.

Quant à vous, Axel Cournac,

sur quel domaine travaillez-vous à l'Institut Pasteur?

AC: J'appartiens à une équipe d'une quinzaine de personnes aux compétences

  • la fois expérimentales (travail à la paillasse) et computationnelles (écriture de codes et d'algorithmes). Notre domaine de recherche est l'organisation spatiale des génomes, nous nous intéressons notamment aux liens entre la structure 3D des chromosomes et les fonctions biologiques comme la réplication de l'ADN ou l'expression des gènes chez divers organismes comme des levures et aussi chez l'homme.

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Rencontre

Good galaxy

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Vos deux univers sont donc a priori très éloignés?

AB: Effectivement, je suis ingénieur, pas chercheur! C'est un tout autre domaine et une manière de fonctionner et de travailler très différente.

Comment est intervenue votre rencontre?

AB: Il y a deux ans, notre équipe chez ENGIE était en gestion holacratique, un nouveau mode de gouvernance en entreprise, différent des organisations

pyramidales "classiques". J'avais alors

pour rôle d'animer l'équipe, de créer

de la cohésion. Or, nous sommes onze experts, mais tellement experts que parfois entre nous, nous avons du mal à nous comprendre. (Rires.) J'ai donc eu l'idée de nous faire travailler ensemble pendant deux jours sur un

sujet sur lequel personne n'était expert,

de repartir de zéro. Je souhaitais faire cela dans le secteur de la santé, un domaine extrêmement noble à mes yeux. J'ai contacté l'Institut Pasteur,

et Axel Cournac a répondu positivement en proposant un sujet très cadré pour le hackathon. Voilà comment l'aventure a démarré.

Comment s'est déroulé ce hackathon? AC: Nous avons réuni nos équipes pour un défi de programmation sur deux jours dans une salle à Paris. Le courant est très bien passé entre les différents participants, et le défi a été relevé. Au-delà du développement de l'esprit d'équipe que peut engendrer une telle rencontre, nous avions aussi pour motivation d'initier la construction d'un algorithme utile à nos travaux de recherche. La collaboration avec les ingénieurs d'ENGIE était pour nous une occasion particulière d'échanges de savoir-faireet de compétences scientifiques.

  • la suite de cela, vous avez donc eu la volonté de poursuivre cette expérience?
    AB: En effet, le hackathon nous a donné envie d'aller plus loin. Je me suis renseigné et j'ai appris que l'Institut
    Pasteur, en tant que fondation privée à but non lucratif, était éligible au

mécénat de compétence. J'ai alors demandé à mes responsables et aux ressources humaines si ENGIE souhaitait devenir mécène de l'Institut Pasteur. À ma grande surprise, nous avons très rapidement convenu de me détacher au sein de l'Institut Pasteur un jour par semaine pendant 9 mois. L'aventure pouvait continuer!

Au niveau personnel, qu'est-ce qui vous a motivé à poursuivre l'aventure?

AB: Autant le hackathon avait pour but de promouvoir le collectif, autant le mécénat répond à une aspiration plus personnelle. Pour moi, ce mécénat est

une opportunité inattendue et excitante d'appliquer mes connaissances en mathématiques au domaine du vivant, domaine très éloigné de l'énergie!

Non seulement j'ai ainsi eu l'occasion

de m'initier à cette science fascinante

qu'est la biologie, mais j'ai également pu côtoyer au quotidien des scientifiques de haut niveau, animés par une flamme profonde. Finalement, ce mécénat représente pour moi une expérience intellectuelle et humaine extrêmement enrichissante. Même s'il m'arrive encore parfois de me demander ce que je fais là. (Rires.)

En matière de culture de travail, qu'apporte un mathématicien appliqué d'ENGIE à l'Institut Pasteur?

AC: C'est une chance pour nous d'avoir Axel Breuer au laboratoire. Il apporte ses connaissances approfondies dans certaines branches des mathématiques que nous n'avons pas dans l'équipe en posant, par exemple, de manière plus formelle un problème théorique donné. Sa culture d'entreprise apporte aussi une dynamique et une volonté d'atteindre des objectifs rapidement.

Quels pourraient être les aboutissements de cette collaboration à court et long terme?

AC: Une première version de l'algorithme sur lequel nous travaillons est aujourd'hui finalisée et peut encore s'enrichir de nouvelles fonctionnalités. Nous pouvons désormais l'utiliser

sur des données génomiques très

variées. L'optimisation des temps de

calcul a permis son application à de

grands volumes de données. Notre méthode permet à partir de données expérimentales de détecter des structures spatiales spécifiques comme des boucles d'ADN au sein de génomes humains, de bactéries et aussi de virus. Sur le long terme, l'accumulation de ces nouvelles informations issues de cette collaboration et plus généralement du travail de notre communauté permet une compréhension améliorée des mécanismes fondamentaux liés à la biologie des chromosomes et ainsi de

renforcer nos connaissances dans les

domaines du vivant et biomédical.

Les résultats de vos travaux communs sont-ils consultables?

AC: Tout à fait, nous avons choisi de mettre notre algorithme en ligne dès le début de notre projet, en open source sur Github, une plateforme collaborative, qui fonctionne un peu comme un Wikipedia pour développeurs. Cela signifie que

l'algorithme peut potentiellement être amélioré par les utilisateurs de la plateforme. Par ailleurs, l'article de

recherche qui décrit notre algorithme est également disponible sur le serveur biorxiv en libre accès et a été soumis en vue d'une publication dans une revue également librement accessible. Cette démarche s'inscrit dans une dynamique globale qui vise à rendre disponible au plus grand nombre les résultats de recherches scientifiques.

Le dispositif

10 days d'ENGIE!

ENGIE encourage le mécénat de compétences, à travers le programme 10 days qui offre aux collaborateurs la possibilité de disposer, s'ils le souhaitent, de

10 jours par an sur leur temps de travail pour participer à des projets au sein du groupe ou d'actions solidaires auprès d'organismes externes (associations, ONG…).

Good

Galaxy

L'heure est à la synergie. C'est pour cela que So Good et Ulule ont décidé

de s'associer pour valoriser et soutenir les hommes et les femmes mobilisés pour l'intérêt général. C'est aussi pour cela qu'ENGIE a choisi de s'engager au côté d'entrepreneurs sociétaux qui donnent envie d'agir. Présentation de trois pépites qui contribuent au bien commun, au sein de l'écosystème ENGIE, Good Galaxy!

Flower

Power

Il y a trois ans, Hortense Harang a lancé Fleurs d'Ici, la 1re marque de fleurs 100 % françaises et de saison. Des fleurs en circuit court qui protègent l'emploi et l'environnement.

Attention spoiler! L'an prochain, vous réfléchirez sans doute avant d'offrir des roses pour la Saint-Valentin.

La raison? Le bilan carbone d'un bouquet de ces fleurs en février équivaut tout simplement à un trajet Paris-Londres en avion. C'est armée

de ce constat qu'Hortense Harang,

inspirée par le mouvement californien du slow flower, décide de lancer Fleurs d'Ici, en janvier 2018. Avec son prénom, dérivé d'hortus, jardin en latin, cette ancienne journaliste semblait prédestinée à travailler dans le secteur. Sa promesse? Faire en sorte que les fleuristes aient accès à des fleurs locales de saison. Une initiative

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Impact

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qui paraît simple et pleine de bon sens, mais qui, en réalité, ne l'est pas du tout: "À l'heure actuelle, la majorité des fleurs que vous achetez viennent de pays tels que le Kenya ou la Colombie et transitent par la Hollande", assure-t-

elle. Pour contrer cette aberration, elle met directement en contact des horticulteurs français avec les fleuristes pour la mise en bouquets: "Chez Fleurs d'Ici, si vous commandez un bouquet livré à Lyon, il aura été fait par un artisan fleuriste de la région lyonnaise avec des fleurs qui auront poussé près de Lyon." Ce qui permet à la plateforme de faire d'une pierre deux coups: Fleurs d'Ici redynamise l'activité du secteur de l'horticulture française tout en préservant l'existence de certaines variétés de fleurs cultivées par très peu de producteurs. L'entreprise inscrite dans le mouvement tech 4 good va même plus loin. Elle met à disposition des horticulteurs un outil gratuit leur permettant d'entrer en contact avec les fleuristes et de pouvoir ainsi optimiser leur production en leur garantissant un carnet de commandes. Une démarche qui a séduit ENGIE, qui fait confiance

  • ces fleurs éthiques. À l'accueil de nos locaux, vous trouverez toujours un bouquet de Fleurs d'Ici.

Les enfants d'aujourd'hui inventent le monde de demain

Depuis 2015, Startup For Kids organise des événements gratuits pour les enfants et les adolescents avec la volonté de les préparer à agir dès maintenant pour un avenir meilleur.

Sharon Sofer a effectué toute sa carrière dans la tech. Un univers qui fascine cette femme de 48 ans depuis son plus jeune âge. Sharon a toujours eu une conviction: "La technologie est un outil à notre service, un merveilleux outil

qui doit être mis à profit pour changer le monde." Et qui de mieux que les jeunes générations pour transformer et faire évoluer notre société? C'est animée par la certitude que l'éducation a un rôle essentiel à jouer dans un monde en pleine révolution numérique que Sharon décide de se lancer dans l'aventure Startup For Kids, il y a cinq ans. Son objectif? Initier les enfants et les ados aux compétences de demain en développant des événements éducatifs, ludiques et pédagogiques. Par le biais d'ateliers, mais aussi de hackathons, Startup For Kids aide les enfants à développer des soft skills tels que l'empathie pour affronter un monde totalement différent de celui que leurs parents ont connu: "Avec ENGIE, nous avons par exemple organisé un hackathon qui a rassemblé près de

400 jeunes sur la thématique: entre nature et technologie, à quoi ressembleront nos villes en 2040." In fine, cette formation au bon usage de la tech a pour but de

conférer aux enfants la mission de rendre le monde meilleur. Un projet un poil utopiste, reconnaît Sharon. Mais essentiel.

L'entrepreneuriat pour tous

La détermination est sans doute la qualité la plus essentielle pour entreprendre. Moussa Camara le sait mieux que quiconque. C'est fort de son expérience qu'il a décidé de créer les Déterminés pour donner toutes leurs chances aux initiatives en faveur de l'entrepreneuriat dans les quartiers populaires.

Il n'est jamais facile de devenir entrepreneur. Surtout quand on vient d'un quartier populaire ou d'un territoire rural. On a alors parfois la sensation d'être loin des centres économiques et du dynamisme des villes. Cette impression, Moussa Camara l'a expérimentée. Quand il crée son entreprise dans le domaine

des télécoms, l'homme originaire d'un quartier de Cergy-Pontoise se heurte à de nombreux obstacles: "Je n'avais pas forcément le réseau, l'accompagnement, ni les outils pour développer mon projet. Dans mon quartier, je n'avais pas de contact avec les banques, ni d'entrepreneurs autour de moi, ça a été dur!" Armé de sa seule résilience et de sa détermination

devant les portes fermées, Moussa réussit à monter son entreprise, à la développer et à créer de l'emploi. Mais il se dit que les difficultés auxquelles il a été confronté sont anormales, qu'entreprendre devrait être à la portée de tous. Pour remédier

  • cette forme de discrimination et apporter des réponses économiques dans les quartiers populaires et les territoires ruraux, il crée en 2015 les Déterminés. En jouant sur deux leviers, l'entrepreneuriat et l'employabilité, son projet vise à avoir une dynamique
    économique plus juste et plus solidaire. Il s'agit de remettre en état de marche un ascenseur social, trop souvent en panne.
    Pour cela et grâce au soutien de mécènes tels qu'ENGIE, Moussa propose à des promotions de candidats très déterminés des formations gratuites de 6 mois et un solide accompagnement à l'entrepreneuriat. L'initiative a fait son chemin. Depuis
    5 ans, plus de 200 déterminés ont été formés. Et Moussa Camara ne compte pas s'arrêter là. Son credo? Rien n'est déterminé quand on est déterminé!
    Prochain objectif: 1000 futurs entrepreneurs formés dans toute la
    France à l'horizon 2023.

Pour découvrir d'autres portraits d'acteurs engagés, écoutez

le podcast The Good Galaxy

Trois grandes entreprises s'allient pour accélérer les solutions

à impact positif

On avance mieux à plusieurs. ENGIE, Danone et BNP Paribas le savent. Réunis par l'envie d'agir et d'œuvrer pour un monde meilleur, les trois entreprises ont décidé de s'allier pour mieux se mettre au service de leurs in- trapreneurs à impact positif avec le programme Intrapre- neurs4Good. L'objectif: coconstruire des business models qui combinent impact et croissance. Présentation par Valérie, Sandrine et Alexia, trois femmes qui veulent contribuer à un monde plus positif et inclusif.

Valérie Gaudart: directrice Culture et Communautés ENGIE

Sandrine Delage: directrice Lab Change Makers & Prospective BNP Paribas

Alexia Penent d'Izarn: directrice de l'innovation sociale Danone

Quelle est la genèse d'Intrapreneurs4Good? Sandrine: Ce qu'il est important de comprendre, c'est qu'on est toutes les trois des intrapreneurs4Good. De mon

côté, mon engagement est l'inclusion numérique, avec la nécessité de valoriser les femmes dans la tech. Valérie chez ENGIE et Alexia chez Danone ont aussi un parcours d'intrapreneures.

Notre coalition est née à la fois sur des valeurs communes et une connexion informelle forte.

Alexia: Je crois qu'avec Sandrine et Valérie, c'est un coup de cœur entre trois femmes. Trois femmes qui se sont retrouvées autour de moteurs communs, ceux de l'intrapreneuriat et de l'impact sociétal, et qui se sont dit: "On va faire un coup ensemble." Nous nous sommes dit qu'il fallait arriver

  • mettre en commun ce que nos trois entreprises savaient faire de bien pour les amener à aller plus loin.

Qu'est-ce qui vous anime?

Valérie: Nous avons une vraie volonté

de fédérer des communautés internes et externes, d'être une force de transformation de l'entreprise, mais aussi

de l'écosystème. Le côté sociétal est essentiel.

Alexia: C'est vrai qu'à l'origine, on peut

se demander: que va faire une entre- prise de la food avec une grande banque et une entreprise d'énergie semi-pu- blique? Au-delà d'une envie partagée

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Impact

Story

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de contribuer à un monde meilleur, nous découvrons au fur et à mesure que si nous avons des activités très différentes, il y a plein de synergies à créer.

Sandrine: Un des éléments majeurs qui nous connectent, c'est que nos trois entreprises font confiance à leurs collaborateurs, les considèrent comme des acteurs du changement

Histoires d'intrapreneures

ENGIE

L ' O R N O I R

positif. C'est pourquoi nous avons choisi le levier d'action de l'intrapre- neuriat, qui permet aux collabora- teurs de créer des projets à impact positif qui combinent business et attentes sociales et environnemen- tales.

Valérie: Les gens ont besoin de plus de solidarité, d'entraide, de confiance. Dans les 17 objectifs de développe- ment durable fixés par l'ONU, le 17e est force des coalitions. Sur le papier, ça peut sembler être du blabla, mais en fait, ça ne l'est pas du tout. Nous l'expérimentons quotidiennement. Surtout quand c'est au service d'une cause supérieure, faire du bien aux gens, à la planète.

Concrètement, comment fonctionne ce programme?

Alexia: Chacune de nos entreprises apporte des briques dans un dispo- sitif commun, qui va de l'idéation à l'accélération des projets. ENGIE est très fort sur l'idéation avec le People's Lab. BNP apporte le People's Lab 4 Good, un incubateur de projets qui accélère les idées. Et Danone apporte Noé, un programme qui permet aux intrapreneurs de faire pivoter et changer l'échelle leur projet, on est vraiment dans la cocréation.

Solutions fondées sur la nature Hélène Verbockhaven

Hélène Verbockhaven a une ambition: construire un modèle durable pour la nature en ville. Ce marché a aussi besoin d'innover. Un vrai défi selon elle: "Pour faire de la place à la nature en ville, il faut que des acteurs privés s'engagent auprès des collectivités pour adapter les villes aux changements climatiques. Considérer la nature à grande échelle, c'est suppri- mer les îlots de chaleur, valoriser l'eau de pluie, améliorer la santé des habitants et garder la ville attractive." Une manière de dire qu'il faut faire de la nature une infrastructure à part entière. C'est pour cela qu'après vingt ans chez ENGIE, à des postes de management et d'innova- tion, Hélène a décidé de lancer ENGIE dans les solutions fondées sur la nature. L'objectif? Repenser l'expérience de nature pour l'urbain. Car si les Français estiment dans leur immense majorité qu'il n'y a pas assez de nature en ville, les urbanistes peinent à végétaliser ra- dicalement. Et il ne suffit pas de planter des arbres pour répondre à ce besoin. "Il est indispensable de confier à la nature une vraie mission dans la durée", ex- plique Hélène. Pour cela, il faut combiner les expertises: écologiques, climatiques, hydrauliques, numériques et sociolo- giques et inscrire la nature au cœur de la stratégie des villes intelligentes. Un engagement qui s'inscrit dans la vision zéro carbone d'ENGIE.

Ogénie

Audrey Dugal

Le bien-vieillir est l'un des enjeux majeurs de la construction du monde d'après. Audrey Dugal en a la convic- tion. C'est pour cela qu'elle dirige le programme Silver Economy au sein d'ENGIE Fab. Le constat fait par cette psychologue de formation est le sui- vant: les personnes âgées ont souvent un vrai souci d'inclusion numérique et donc des difficultés à accéder aux services en ligne délivrés par leur territoire. Un problème qui peut avoir pour conséquence une désinsertion sociale dramatique. C'est pour changer la donne qu'elle a imaginé, avec son équipe de sept personnes, Ogénie, une plateforme digitale qui regroupe tous les services des acteurs du bien-vieillir au sein d'un territoire. Un outil indispensable pour générer du lien social. Si Audrey a bien conscience que le digital "n'est pas une formule magique et ne remplacera jamais l'humain", elle sait aussi qu'il peut être un outil formidable au service des acteurs du social.

Pour en savoir plus, retrouvez le pod- cast #Intrapreneurs4Good

D E S

A L C H I M I S T E S

La légende raconte qu'au XIVe siècle, l'alchimiste Nicolas Flamel avait le pouvoir magique de transmuter les métaux en or. Près de 700 ans plus tard, Alex Giuilly

Valérie: Les collaborateurs des trois entreprises voyagent sur ces trois dispositifs. L'idée est de démultiplier le nombre de bénéficiaires à diffé- rentes étapes de la chaîne et ainsi de favoriser l'innovation. C'est difficile d'être intrapreneur. Le fait de mettre ensemble le savoir-faire et la culture

d'entreprise de trois grands groupes

libère ce dont ils ont besoin.

Alexia: Nous n'en sommes qu'à l'an- née 1. Mais l'objectif, c'est que 50 %

des projets du programme soient

pris par le business. L'idée n'est pas

qu'ils soient perfusés à la sortie du

programme Intrapreneur4good. C'est qu'ils délivrent de la valeur business et de la valeur sociétale.

Chaque mois retrouvez dans le pod- cast #intrapreneurs4good le portrait d'un intrapreneur qui transforme son entreprise de l'intérieur

est lui aussi un alchimiste. Son miracle? Transformer

les déchets organiques en compost en plein cœur des villes.

"Le business
c'est plus intéres- sant quand l'objectif n'est pas uniquement financier"

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Story

L'aventure des Alchimistes débute en 2016. À l'époque, Alexandre, qui dit avoir toujours eu une fibre sociale

et écologique, travaille pour Etic, une entreprise spécialisée dans l'immobilier de bureau à destination

du secteur de l'économie sociale et

solidaire. Par l'intermédiaire d'un ami commun, sa route croise celle de Fabien-Kenzo Sato, polytechnicien. Les deux hommes accrochent.

Pour Alexandre comme pour Fabien- Kenzo, "le business, c'est plus intéressant quand l'objectif n'est pas uniquement financier". Ils partagent une

conviction. Puisque le volume des déchets ménagers a doublé depuis 1960, il faut inventer des solutions économiques pour les valoriser. Jusqu'alors,

la tendance était plutôt

à s'en débarrasser, à

les éloigner des centres

urbains pour ensuite

les méthaniser et les

brûler. Les Alchimistes

souhaitent eux traiter les biodéchets au cœur

des villes, les valoriser grâce à des sites de recyclage micro-industriels. Quand ils se lancent, il n'existe aucun site de transformation des déchets dans Paris intra-muros.

Alors ils se mettent à l'œuvre. Tous les matins, avec leurs équipes, ils sillonnent Paris pour récolter auprès de clients, tels que des restaurateurs, des cantines ou des supermarchés, les déchets alimentaires, avant de les broyer dans un composteur électromécanique. Ensuite? Les

déchets sont transformés en une matière utile, un compost de grande qualité en 8 à 10 jours. Rapidement, leur démarche séduit. Acheté par les collectivités pour des projets de revégétalisation de la ville, leur produit est vendu à des particuliers dans des épiceries bio et même chez Franprix! "On aurait plus vite fait de le vendre en big bags d'1m3 à des professionnels, mais vendre notre compost aux particuliers, c'est finalement le meilleur moyen de sensibiliser. Cela s'inscrit dans un mouvement de société plus global. Si on veut passer d'une économie linéaire à une économie circulaire, tout le monde va devoir s'y mettre rapidement, c'est un peu cela le message."

Le message semble passer, de plus en plus d'entreprises font confiance aux Alchimistes pour collecter leurs déchets. Et Alexandre a pu installer ses composteurs électromécaniques dans des grandes villes de province (Lyon, Marseille et Lille entre autres).

Désormais, il confesse un autre

projet. Celui des couches fertiles, ou la transformation des couches culottes en compost! Un pari un peu fou sur le papier et qui a nécessité un travail important de R&D avec l'appui du CNRS. Il faut dire que l'enjeu est de taille. En décharge, une couche met 400 à 450 ans à se dégrader naturellement! La démarche a conquis la ville de Paris, depuis septembre 2019, les Alchimistes collectent les couches dans une dizaine de crèches de la capitale. L'objectif à terme? Collecter les

11 millions de couches jetées dans toutes les crèches de la capitale.

Story

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MON14Interview

PRO- 3 questions à Marion Deridder-Blondel, directrice marketing

et communication

GRAMMEde la BU France BtoC

Bonjour Marion, comment est né Mon

Programme pour Agir?

La raison d'être d'ENGIE est d'être l'acteur énergétique de la transition zéro carbone. Cette mission est inté- grée dans nos offres. Ce qui est pas- sionnant, c'est que nous vendons de l'énergie et nous poussons nos clients à consommer moins. C'est l'attente

POUR de demain et ça n'a pas de sens de les pousser à la surconsommation. Pour accompagner cette démarche, nous avons mis en place "Mon Programme pour Agir", un programme pédago- gique et engageant pour inciter nos clients à consommer moins et mieux.

Concrètement, en quoi consiste ce programme?

L'idée est d'inciter nos clients à relever avec nous le défi de la transition énergétique. Nous leur proposons donc de s'engager dans un certain nombre d'actions vertueuses qui leur

AGIR! rapportent des KiloActs. Par exemple, réduire leur consommation d'éner- gie, participer à des quiz ludiques et pas du tout béni oui-oui.Ou encore opter pour des équipements moins énergivores (un thermostat connecté par exemple). Les KiloActs gagnés servent à agir pour faire du bien à la

planète. Il est par exemple possible de les utiliser pour reboiser des forêts menacées, soutenir des associations qui donnent accès à l'énergie dans le monde ou encore pour obtenir un objet utile pour vous aider à réduire votre impact écologique

Pourquoi avoir choisi de soutenir un projet comme les Alchimistes?

Dans le cadre d'un partenariat avec Ulule, ENGIE soutient des entrepreneurs passionnés qui s'engagent eux aussi pour la transition énergétique. Nos clients peuvent donc désormais utiliser leurs KiloActs par des dons sur des projets identifiés avec Ulule. Les Alchimistes s'inscrivent totalement dans ce cadre.

L'avis d'Eric, utilisateur de "Mon programme pour Agir"

Je suis professeur de chimie, j'en- seigne les ressources de matières premières, ça fait partie de notre éveil envers les lycéens. Je trouve cela très important qu'un grand groupe comme ENGIE s'engage pour apprendre aux gens à surveiller leur consommation d'énergie pour ne pas surexploiter les ressources naturelles. ENGIE a un vrai rôle de sensibilisation à jouer auprès de ses clients et du grand public. Personnellement, j'ai appris beaucoup de choses utiles en répon- dant aux questionnaires. Je savais par exemple qu'en utilisant des plaques

  • induction, on consommait moins qu'avec des plaques vitrocéramiques, mais je ne savais pas que le gain était de 40%!

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Engie SA published this content on 11 September 2020 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 18 September 2020 15:49:05 UTC