Engie profite à plein de la crise actuelle. L’énergéticien, qui achète, mais aussi vend, l'essentiel de son gaz sur le marché, a largement limité l'impact de la flambée des prix de l'énergie grâce à des contrats de couverture. Le groupe a également réduit son exposition directe au gaz russe. A cet égard, Engie a trouvé un accord avec son fournisseur russe Gazprom pour payer ses achats en respectant les sanctions européennes sans pour autant s'exposer à la volatilité de la devise russe, le Kremlin obligeant les sociétés à régler en roubles. A Paris, le titre bondit de 5,9% à 12,3 euros.

Engie signe ainsi la plus forte progression du CAC 40, soutenu par des résultats trimestriels très solides et le relèvement de son objectif de résultat net annuel. Engie prévoit désormais que le résultat net récurrent, part du groupe (RNRpg) pour l'année 2022 se situe dans une fourchette de 3,8 à 4,4 milliards d'euros, contre 3,1 à 3,3 milliards précédemment. La fourchette indicative d'Ebitda est comprise entre 11,7 et 12,7 milliards d'euros et celle d'Ebit entre 7 et 8 milliards d'euros.

Engie a réalisé au premier trimestre 2022 un Ebit de 3,5 milliards d'euros, en hausse de 76,4% en organique. L'Ebitda a atteint 4,6 milliards, en progression de 50,7% en organique. Le chiffre d'affaires est ressorti à 13,8 milliards, en augmentation de 84,4% en organique. L'énergéticien a profité de la volatilité des prix de l'énergie. Toutes les activités du groupe ont affiché une forte croissance.

Concernant les conséquences de la guerre en Russie, Engie indique que son exposition à la hausse des prix est, par construction, limitée aux livraisons à court terme qui sont fixées un mois à l'avance.

En ce qui concerne les volumes livrés par Gazprom, l'exposition directe est au maximum de 15 TWh.

Engie est en discussion avec Gazprom au sujet de la demande russe de modification du schéma de paiement pour la fourniture de gaz. Le groupe a pris les mesures nécessaires pour être prêt à exécuter ses obligations de paiement, pour autant que cela soit conforme au cadre des sanctions européennes et ne modifie pas l'équilibre des risques pour la société.

Par ailleurs, Engie se dit en bonne voie pour accélérer son développement dans les Renouvelables avec 4 GW de capacités supplémentaires en moyenne chaque année et ce, jusqu'en 2025.