Milan (awp/afp) - Le géant italien des hydrocarbures Eni a annoncé vendredi être revenu dans le vert au premier trimestre, avec un bénéfice de 856 millions d'euros (942 millions de francs suisses), dopé par la remontée des cours du pétrole.

Ce résultat est largement supérieur au consensus des analystes de Factset, qui tablaient sur un bénéfice de 578 millions d'euros.

Au premier trimestre 2020, Eni avait subi une perte de 2,9 milliards d'euros, en raison de l'impact de la pandémie de coronavirus sur sa production.

Le bénéfice net ajusté - un indicateur scruté de près par les marchés car il exclut des éléments exceptionnels - a pour sa part presque quintuplé, à 270 millions d'euros.

"Avec l'amélioration progressive de la situation de la pandémie et une reprise économique de plus en plus probable, nous avons été en mesure d'améliorer nos perspectives pour les mois à venir", a commenté le patron d'Eni, Claudio Descalzi, cité dans le communiqué.

Eni prévoit désormais une génération de trésorerie de plus de 3 milliards d'euros en 2021, en se basant sur un scénario de cours de Brent à 60 dollars le baril.

Au premier trimestre, Eni a bénéficié comme l'ensemble du secteur du rebond sensible des prix pétroliers après leur effondrement l'an dernier à cause de la pandémie qui a freiné l'activité économique et mis à l'arrêt certains secteurs comme le transport aérien.

Depuis, le marché du pétrole a repris de la vigueur : les cours du Brent de la mer du Nord ont atteint en moyenne 61,1 dollars au cours du trimestre, contre 50,1 dollars un an auparavant et 44,2 dollars au quatrième trimestre de 2020.

Les concurrents d'Eni, Royal Dutch Shell, le britannique BP, le français Total ou encore l'espagnol Repsol ont également publié de leur côté de confortables bénéfices pour le premier trimestre.

La production d'hydrocarbures d'Eni s'est élevée à 1,70 million de barils par jour (mbj) au premier trimestre, un résultat conforme aux attentes des analystes.

Le chiffre d'affaires du géant italien a progressé de 4% à 14,49 milliards d'euros, dépassant les attentes des analystes qui tablaient sur 13,62 milliards d'euros.

afp/jh