Hier, le conseil d'administration d'Eni (+1,07% à 15,51 euros à Milan), présidé par Giuseppe Zafarana, a décidé de soumettre à l'assemblée générale des actionnaires du 15 mai 2024, une proposition visant à autoriser l'achat d'actions propres pour une période allant jusqu'à la fin du mois d'avril 2025. Ce nouveau programme de rachat de la société italienne d'hydrocarbures vise à rémunérer les actionnaires et de mettre en œuvre le plan d'actionnariat salarié pour la période 2024-2026.

Comme mentionné dans son plan stratégique 2024-2027 présenté au marché le 14 mars dernier, Eni a l'intention de distribuer entre 30 et 35% du flux de trésorerie annuel provenant des opérations ("CFFO") sous forme de dividendes et de rachats d'actions.

"En cas de hausse du CFFO par rapport au montant prévu dans ce plan, jusqu'à 60% des flux de trésorerie supplémentaires seront affectés au rachat d'actions", précise Eni.

En outre, conformément à ce plan, Eni a donc l'intention de lancer le nouveau programme de rachat cette année pour un montant de 1,1 milliard d'euros. Ce montant pourra être augmenté jusqu'à un maximum total de 3,5 milliards d'euros, en cas de scénarios haussiers du CFFO.

Le montant maximum d'actions pouvant être achetées dans le cadre de ce programme est de 328 millions d'actions (soit environ 10% du capital social d'Eni).

L'adoption d'un plan d'actionnariat salarié 2024-2026

Par ailleurs, le conseil d'administration d'Eni a décidé de soumettre à l'Assemblée générale des actionnaires du 15 mai 2024 une proposition visant à autoriser l'adoption d'un plan d'actionnariat salarié 2024-2026.

Ce plan sera d'abord mis en oeuvre pour les employés en Italie puis progressivement étendu aux filiales étrangères, conformément à la législation locale. Ce plan vise à "renforcer le sentiment d'appartenance au sein de l'entreprise et la participation à la croissance de la valeur de l'entreprise, en ligne avec les intérêts des actionnaires", explique Eni.

Le plan prévoit deux attributions annuelles (en 2024 et 2025) d'actions gratuites d'une valeur monétaire individuelle annuelle de 2 000 euros. Une période de blocage de 3 ans s'applique à chaque attribution, pendant laquelle l'employé ne doit pas céder les actions.
Eni explique qu'"en 2026, un modèle de co-investissement sera mis en place par lequel, lors de l'achat d'actions par le salarié, des actions gratuites seront attribuées à hauteur de 50% des actions achetées, jusqu'à une valeur maximale de 1 000 euros".

Une période de blocage d'un an sera alors appliquée aux actions achetées par le salarié et une période de blocage de trois ans aux actions gratuites attribuées.