JOHANNESBURG/MILAN (Reuters) - ExxonMobil et Total renégocient les termes de leur implication dans les gigantesques projets de gaz naturel liquéfié (GNL) qu'ils ont lancés au Mozambique, les deux groupes pétroliers cherchant à prélever davantage de ressources dans un gisement qu'ils exploitent à deux, ont déclaré trois sources de Reuters.

L'Etat du Mozambique est présent dans ces discussions, ont fait savoir les sources.

Le gisement qu'exploitent Total et Exxon contient un gaz plus épais et plus facile à extraire et à transformer en GNL que dans les autres projets développés dans le pays.

Le volume que les deux groupes peuvent prélever a été fixé dans un accord conclu en 2015 mais ils souhaitent l'un comme l'autre pouvoir augmenter leurs extractions, ont dit les sources de Reuters.

Pénalisés par les retombées économiques liées à la crise sanitaire, Total et Exxon, comme les autres acteurs du secteur, cherchent à réduire leurs coûts de quelque manière que ce soit.

Ils redoutent en outre les conséquences de la progression de l'insurrection islamiste qui sévit dans a région.

Total et Exxon Mobil ont demandé au mois de février au Mozambique d'envoyer des renforts militaires dans le nord du pays pour assurer la sécurité de leurs gisements de gaz naturel après une série d'attaques de groupes islamistes, ont déclaré à Reuters un responsable du secteur et deux consultants en sécurité.

(Helen Reid, Emma Rumney et Stephen Jewkes; version française Nicolas Delame)