(Reuters) - L'opérateur de télécommunications néerlandais KPN a annoncé dimanche avoir rejeté récemment deux offres de rachat "non sollicitées" d'un consortium incluant les groupes de capital-investissement EQT et Stonepeak Infrastructure Partners et du groupe financier américain KKR.

"Les conseils de KPN ont conclu que les deux approches n'apportaient pas une valeur ajoutée concrète et importante à la stratégie de croissance récemment actualisée de KPN", déclare-t-il dans un communiqué.

La proposition d'EQT et Stonepeak n'incluait pas un prix spécifique, ajoute le groupe néerlandais.

En avril, le Wall Street Journal avait écrit que les deux groupes étaient disposés à débourser trois euros par action KPN.

Le consortium envisage d'améliorer son offre, selon un article du Financial Times, qui s'est le premier fait l'écho du rejet par KPN dimanche.

EQT et Stonepeak s'intéressent à KPN depuis l'an dernier et ont entamé le mois dernier une démarche d'examen approfondi de sa situation financière, explique le Financial Times, qui cite plusieurs sources directement informées des discussions.

EQT a refusé de commenter ces informations et Stonepeak n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire de Reuters.

Un éventuel accord pourrait se heurter à l'opposition du gouvernement néerlandais, auquel une loi adoptée l'an dernier donne le pouvoir d'empêcher le rachat d'une entreprise de télécommunications néerlandaise s'il est considéré comme une menace pour la sécurité nationale.

KPN dispose de son propre mécanisme de défense contre des tentatives de rachat hostiles, sous la forme d'une fondation susceptible de constituer une participation de contrôle.

Ce mécanisme a été utilisé avec succès en 2013, permettant à KPN de faire échouer un projet de rachat par le mexicain America Movil.

(Aishwarya Nair à Bangalore, version française Marc Angrand)