Oslo (awp/afp) - Le géant norvégien de l'énergie Equinor (ex-Statoil) a dévoilé jeudi un programme de rachat d'actions pouvant aller jusqu'à 5 milliards de dollars d'ici à 2022 et annoncé le démarrage plus rapide que prévu d'un immense gisement de la mer du Nord.

Ces deux annonces ont comblé les investisseurs: en milieu de matinée, le titre du poids lourd de la Bourse d'Oslo s'envolait de plus de 7%.

Dans un premier communiqué, Equinor a détaillé un programme de rachat d'actions qui, au cours de mercredi, représenterait environ 292 millions d'actions, soit environ 8,7% de son capital. Toutes les actions rachetées seront ensuite annulées.

L'Etat norvégien, qui détient 67% du groupe, participera à ce rachat à hauteur de sa participation, laquelle restera donc inchangée, a précisé la compagnie.

Une première tranche de l'opération, d'une valeur d'environ 1,5 milliard de dollars, démarrera dès jeudi et durera jusqu'au 25 février 2020 au plus tard.

Un programme "décent" comparé aux autres compagnies pétrolières, ont commenté les analystes de Bernstein. "Le rendement pour les actionnaires est très convaincant, à 9% de la capitalisation boursière chaque année", ont-ils ajouté, en maintenant leur opinion à "surperformance".

"Le démarrage prochain du champ de classe mondiale Johan Sverdrup, combiné à l'entrée en exploitation de plusieurs autres gisements, renforce la confiance dans nos perspectives de croissance de la production et dans l'amélioration de la capacité de génération de trésorerie", a commenté le directeur général d'Equinor, Eldar Saetre.

Car, dans un autre communiqué, Equinor a aussi annoncé le démarrage dès octobre du gisement Johan Sverdrup, soit un mois plus tôt que prévu jusqu'à présent.

Cette annonce est de bon augure pour la compagnie: au pic de sa première phase d'exploitation, le gisement devrait produire 440'000 barils par jour, un formidable relais de croissance pour le groupe dont la production tourne actuellement autour de 2 millions de baril équivalent-pétrole, gaz compris.

"Le démarrage de Johan Sverdrup prévu plus tard cette année pourrait fournir un catalyseur bien nécessaire pour inverser au cours des prochains mois la sous-performance" de l'action ces derniers mois, a commenté le cabinet de recherche RBC, qui a lui aussi réitéré son avis à "surperformance".

Outre Equinor, opérateur avec une part de 42,6%, le projet regroupe le suédois Lundin, la société publique norvégienne Petoro, le norvégien Aker BP -filiale partielle du géant britannique BP-, et le français Total.

afp/buc