PARIS, 22 février (Reuters) - Eramet a annoncé être en "pourparlers très avancés" avec le gouvernement français pour retirer de son bilan plusieurs centaines de millions d'euros de dettes liées à sa filiale de nickel déficitaire, la SLN (Société Le Nickel), en Nouvelle-Calédonie.

Les discussions entre le groupe minier et l'Etat français s'inscrivent dans le cadre de négociations plus larges visant à sauvegarder l'industrie du nickel en Nouvelle-Calédonie, actuellement en difficulté.

Eramet, qui a refusé d'injecter davantage de fonds dans la SLN, vise un accord dans les semaines à venir avec l'Etat pour retirer 320 millions d'euros de la dette de la SLN de son propre bilan, a déclaré mercredi à la presse Christel Bories, présidente-directrice générale, sans donner d'autres détails.

La dette inclut un nouveau prêt de 60 millions d'euros accordé à la SLN par le gouvernement français ce mois-ci. Ce prêt devrait permettre à la SLN de poursuivre ses activités au moins jusqu'en avril, a déclaré Christel Bories lors d'une conférence téléphonique sur les résultats.

Au-delà des discussions sur la dette, Eramet reste ouvert à différentes options à plus long terme pour la SLN, a-t-elle ajouté.

Un porte-parole du ministère français de l'Economie et des Finances a déclaré jeudi que la dette de la SLN faisait partie des questions discutées avec Eramet et que les discussions étaient bien avancées.

Le titre Eramet prenait 2,83% à 13h40 GMT jeudi à la Bourse de Paris, les analystes saluant la perspective d'une réduction de la dette.

Eramet a par ailleurs fait état mercredi d'un bénéfice d'exploitation annuel en forte baisse et a annoncé que le premier semestre 2024 continuerait d'être affecté par l'environnement de prix "très dégradé". (Reportage Gus Trompiz, version française Augustin Turpin, édité par Sophie Louet)