Le groupe suédois d'équipements de réseaux Ericsson a annoncé vendredi son intention d'acquérir Cradlepoint, un fournisseur de solutions de réseaux étendus sans fil (WAN), sur la base d'une valeur d'entreprise de 1,1 milliard de dollars (910 millions d'euros).

L'opération, la plus importante réalisée par Ericsson depuis plus de dix ans, lui donnera accès à des outils permettant de connecter des appareils utilisant l'internet des objets sur un réseau 4G ou 5G.

"Nous pensons que cela offrira à nos clients la possibilité de générer de nouvelles sources de revenus dans le secteur des entreprises," a dit à Reuters le directeur financier du groupe Carl Mellander.

Il a par ailleurs refusé de confirmer si la compagnie américaine avait d'autres acheteurs potentiels.

La compagnie Cradlepoint, basée dans l'Idaho, aux Etats-Unis, a enregistré un chiffre d'affaires de 1,2 milliard de couronnes suédoises (110 millions d'euros) en 2019, avec une marge brute de 61%.

La dernière transaction majeure d'Ericsson a eu lieu en 2007, lorsqu'il a acheté le fournisseur de matériel d'équipements de réseaux de données Redback Networks pour 2,1 milliards de dollars.

"Nous avons un bon processus qui nous permet de surveiller le marché en permanence", a dit Mellander, en décrivant Ericsson comme un acteur actif sur le marché des fusions-acquisitions mais discipliné.

Le groupe suédois, qui prévoit de finaliser l'acquisition d'ici la fin de l'année, a prévenu que l'opération aurait un impact négatif d'environ 1% sur sa marge opérationnelle en 2021 et 2022, et qu'elle contribuerait à son cash flow opérationnel à partir de 2022.

Ericsson a confirmé que ses objectifs financiers pour 2022 restaient inchangés.

L'équimentier télécoms suédois, qui connaît une période de relance depuis l'entrée en fonction en 2017 de son directeur général Borje Ekholm, a fait état en juillet d'un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, grâce à l'essor des réseaux de téléphonie mobile de cinquième génération (5G) et la progression des ventes de logiciels.

(Helena Soderpalm, version française Flora Gomez, édité par Blandine Hénault)