Ericsson progresse de 7,16% à 10,15 euros (marché Xetra) à la faveur de résultats trimestriels supérieurs aux prévisions des analystes. A Paris, Nokia (+0,04% à 3,57 euros) bénéficie par ricochet de cette bonne nouvelle et échappe à la baisse du marché. Au troisième trimestre, l’équipementier télécoms suédois a engrangé un bénéfice net de 5,6 milliards de couronnes suédoises (540,6 millions d’euros) contre une perte de 6,9 milliards de couronnes, un an auparavant. Sa rentabilité dépasse les prévisions des analystes.

Leur mesure préférée de la rentabilité dans le secteur, la marge brute ( corrigée des charges de restructuration) a augmenté de 5,4 points à 43,2% alors que le marché visait seulement 39,2%.

La firme doit ses bons résultats au dynamisme de son activité, mais surtout à la part élevée des ventes de logiciels, des produits bien plus rentables que le matériel, dans les revenus totaux.

Le bénéfice opérationnel, toujours corrigé des exceptionnels, a bondi de 38% à 9 milliards de couronnes suédoises, à comparer avec un consensus de 6,1 milliards. La marge opérationnelle, hors éléments exceptionnels, est ressortie à 15,6% contre 11,40% un an plus tôt et un consensus de 11,6%.

Les ventes du groupe ont pour leur part augmenté de 1% à 57,50 milliards de couronnes, ressortant sous les attentes : 59 milliards. Elles ont progressé de 7% en donnée comparables. Les revenus ont été soutenus par le déploiement de la 5G en Asie du nord est et en Amérique du nord. Ceux de la division réseaux, la plus importante de la société, ont augmenté de 13% en données comparables à 41,7 milliards. Elle a ainsi vu sa marge brute augmenter de 6,1 points à 46,7%.

Du fait de ces résultats solides, le groupe se dit plus confiant dans l'atteinte de ses objectifs 2020 et ses prévisions 2022 ont été confirmées.

Ericsson anticipe un marché de la partie radio des systèmes de télécommunication mobile (RAN), son cœur d'activité, en progression de 8% cette année, dopée par la Chine (+33%), contre +4% auparavant.

Toujours en 2020, le groupe cible une marge opérationnelle d'au moins 10%, dont de 15% à 17% pour les équipements de réseaux. A horizon 2022, il table sur une marge opérationnelle d'au moins 12%.

Selon UBS, le consensus de résultats pour 2020 devrait être relevé de 5% à 10%.

Le secteur des équipements de réseaux fait preuve de sa résistance, ses produits étant des biens stratégiques du fait du boom du télétravail. Il est aussi soutenu par l'essor de la 5G.


Valeurs citées dans l'article : Ericsson AB, Nokia Oyj