EssilorLuxottica (+1,04% à 147,84 euros) a obtenu l'autorisation de la part de l'autorité de la concurrence turque (TCA) pour acquérir le néerlandais GrandVision (+0,37% à 27,35 euros). En contre-partie, le lunetier franco-italien affirme avoir pris "certains engagements comportementaux relatifs à la conduite de ses activités en Turquie". Cette autorisation est la dernière qui manquait encore au groupe pour mener à bien son projet, après l'aval donné par la l'autorité chilienne, la Fiscalía Nacional Económica, en avril dernier.

Un aval donné après qu'EssilorLuxottica se soit engagé à se séparer des activités chiliennes de GrandVision, opérant sous la bannière Rotter Y Krauss, pour les céder à HAL, la holding actuellement propriétaire du néerlandais.

De même, le 23 mars dernier, la Commission Européenne avait également donné son accord pour la fusion, à condition le groupe coté au CAC 40 cède 351 magasins en Belgique, en Italie et aux Pays-Bas. En plus de cela, le paquet de mesures correctives prévoit des garanties supplémentaires pour assurer un transfert aisé de l'activité cédée à l'acquéreur, dont des dispositions transitoires en matière d'approvisionnement et de soutien.

Toutefois, la finalisation de la transaction n'est toutefois pas encore possible sans la "décision arbitrale à venir", précise EssilorLuxottica.

La procédure d'arbitrage initiée par GrandVision contre son acquéreur, dans laquelle le groupe a demandé au tribunal arbitral de confirmer, entre autres, que GrandVision n'est pas en violation matérielle de l'accord de soutien conclu dans le cadre de la Transaction, ainsi que la procédure d'arbitrage initiée par HAL contre EssilorLuxottica dans le cadre de la transaction, sont en toujours cours.

"Ces procédures sont confidentielles, rappelle le néerlandais. Une décision dans la procédure d'arbitrage susmentionnée est attendue dans la seconde moitié de juin 2021".