En tête du SBF 120, Eurofins Scientific (+6% à 108,10 euros) a publié ce matin un bénéfice net de 415 millions d'euros au premier semestre 2021. Celui-ci a plus que quadruplé par rapport aux 95 millions de l'an passé. L'EBITDA a quant à lui doublé pour atteindre les 989 millions d'euros (+104%), pour une marge de 21,2% (+1050 points de base). Le chiffre d'affaires du groupe de diagnostic médical ressort en hausse de 41% à 3,272 milliards d'euros, grâce à la forte croissance de son coeur de métier et de ses tests covid-19. Ces derniers représentent un revenu de près de 750 millions d'euros.

Le coeur de métier d'Eurofins a connu une croissance de 17% en organique sur un an malgré le fait que certaines activités aient été affectées par les mesures de restrictions au cours du semestre. Par rapport au premier semestre 2019, il est en hausse de 16%, et de 13% corrigé des 62 millions d'euros de revenus manquants estimés suite à la cyberattaque du 2 juin 2019.

"La forte croissance du coeur de métier au premier semestre 2021 provient en partie d'une reprise plus rapide que prévu, explique le groupe. Au moment de la publication des résultats de l'exercice 2020, nous avons estimé que 250 millions d'euros de revenus avaient été perdus au cours de l'exercice 2020 en raison de l'impact des confinements contre le COVID-19 et des restrictions de voyage et que l'objectif était de récupérer ces revenus d'ici 2022. Il apparaît que ces revenus ont été largement récupérés maintenant, plus tôt que prévu, et ont été complétés par une nouvelle croissance organique de plus de 5%".

Par ailleurs, Eurofins déclare avoir réalisé "un niveau très modeste d'acquisitions en 2019, 2020 et S1 2021 et cela confirme une fois de plus que les acquisitions ne stimulent pas la croissance organique. En fait, les efforts d'intégration réduisent plutôt la croissance organique".

Enfin, le groupe de diagnostic médical a revu ses objectifs annuels à la hausse et anticipe désormais un chiffre d'affaires de 6,15 milliards d'euros (soit une croissance de 13%) et un EBITDA ajusté de 1,7 milliard (vs 1,008 milliard au premier semestre). Il précise que ces chiffres pourraient une nouvelle fois être largement dépassés.