PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse à l'ouverture tandis que les Bourses européennes progressent pour la dernière séance d'une semaine marquée par des préoccupations croissantes sur le rythme du resserrement monétaire des banques centrales et le ralentissement de la croissance économique.

Les contrats à terme suggèrent une hausse de 0,73% pour le Dow Jones, de 1,09% pour le Standard & Poor's-500 et de 1,64% pour le Nasdaq.À Paris, le CAC 40 prend 1,59% à 6.304,91 vers 11h25 GMT. À Francfort, le Dax monte de 1,47% et à Londres, le FTSE de 1,62%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagne 1,35%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro est en hausse de 1,53% et le Stoxx 600 de 1,39%.

Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a déclaré jeudi soir que la lutte contre l'inflation ne se ferait pas sans douleur tout en réaffirmant qu'il anticipait pour l'heure des hausses de taux d'un demi-point de pourcentage lors des deux prochaines réunions de politique monétaire de l'institution.

Ces déclarations semblent contribuer au rebond des marchés mondiaux qui ont été malmenés cette semaine, les investisseurs redoutant que l'économie mondiale tombe en récession sous le coup d'un durcissement brutal des politiques monétaires des banques centrales face à l'inflation, mais aussi des répercussions de la guerre en Ukraine et de la crise sanitaire en Chine.

Sur ce dernier point, les dernières nouvelles sont plutôt encourageantes: les autorités de Shanghaï ont indiqué qu'elles visaient une situation "zéro COVID" à l'échelle communautaire dans les prochains jours et commenceront ensuite à lever progressivement les restrictions sanitaires.

Pour le moment, le Stoxx 600 affiche un gain hebdomadaire de 0,1%, ce qui lui permettrait d'interrompre un cycle de quatre semaines consécutives de baisse.LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

L'action Twitter chutait de près de 20% dans les transactions avant l'ouverture de Wall Street, Elon Musk ayant annoncé que son projet d'achat du réseau social pour 44 milliards de dollars (42,4 milliards d'euros) était temporairement suspendu dans l'attente de précisions sur les spams et les faux comptes.

VALEURS EN EUROPE

Les compartiments sectoriels sont tous dans le vert en Europe, de l'indice Stoxx de l'immobilier (+0,42%) à celui des transports et loisirs (+2,98%).

L'ensemble des composantes du CAC 40 avancent. En tête de l'indice parisien, Eurofins Scientific, STMicroelectronics et Renault gagnent de 3,69% à 4,24%.

CHANGES Sur le marché des changes, l'"indice dollar", quimesure l'évolution du billet vert face à un panier de référence, se stabilise après un bond de plus de 1% sur la semaine et un pic de près de deux ans jeudi.

L'euro est également peu changé, à 1,0388 dollar, au lendemain d'un plus bas depuis janvier 2017 à 1,0352.

La monnaie unique pourrait rester sous pression dans les semaines à venir et possiblement tombé sous la parité, estime l'analyste de MUFG, Lee Hardman, évoquant notamment la guerre en Ukraine et le resserrement monétaire qui s'annonce plus rapide aux Etats-Unis qu'en zone euro.

Le bitcoin reprend 5% après être tombé la veille à son plus bas niveau depuis 16 mois.

TAUX Les rendements des emprunts souverains montent après le net recul des derniers jours. Celui des Treasuries à dix ans gagne 8,7 points de base à 2,904% et son équivalent allemand prend trois points à 0,899%.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est en nette hausse mais ne regagne qu'une petite partie du terrain cédé sur les séances précédentes et il s'achemine vers une performance hebdomadaire négative après deux semaines de progression, signe que les craintes pour la demande mondiale l'emportent toujours sur le risque lié aux sanctions contre la Russie.

Le Brent gagne 1,75% à 109,33 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,71% à 107,95 dollars.

(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)

par Laetitia Volga