L'opérateur de la Bourse de Paris a enregistré un chiffre d'affaires du premier trimestre 2020 en progression de plus de 55% à 236,8 M€, dopé par les échanges. Dans le même temps, l'Ebitda a bondi de 68% à 150 M€, entraînant une marge de 63,4%, en hausse de près de cinq points. Le bénéfice net, 96,1 M€, progresse de plus de 70%.

Ces résultats ne sont évidemment pas extrapolables sur le reste de l'année, mais ils constituent une base solide, et démontrent que l'entreprise est capable d'améliorer ses marges mêmes dans un contexte de fort décalage de l'activité. Le CEO, Stéphane Boujnah, en profite pour mettre en avant l'importance de marchés transparents dans le contexte actuel.

Graphique Euronext N.V.

Contrairement à la majorité des entreprises, Euronext se paie le luxe d'être conforté dans son plan de transformation 2022, qui s'est encore traduit récemment par une nouvelle acquisition, cette fois au Danemark. Le management n'a pas l'intention de renoncer à sa stratégie de consolidation sectorielle, d'autant que l'entreprise a les moyens de ses ambitions. Boujnah et son directeur financier ont confirmé disposer de plus de 500 M€ pour réaliser des transactions, sans avoir recours à une levée de fonds. "Je ne m'attends à aucune pause dans les M&A", a-t-il déclaré.

Jefferies note ce matin que l'Ebitda est supérieur d'environ 11% au consensus (135 M€), grâce à des revenus plus élevés que prévu et à des économies sur les coûts bien calibrées. L'analyste Martin Price réitère sa recommandation à l'achat en visant 92 EUR. "Un objectif de cours qui induit un multiple de 18 fois le bénéfice net ajusté 2021 pour l'action, une prime modeste sur la moyenne constatée depuis l'entrée en bourse. Je pense que c'est justifié par la diversification via des acquisitions qui a été engagée, et par des marges opérationnelles structurellement plus élevées", explique-t-il.

Euronext est une position du portefeuille Investisseur Europe PEA de Zonebourse.