Europcar Mobility Group dévisse de plus de 30% à 0,8475 euro sur la place de Paris, évoluant ainsi sur ses plus bas historiques. Lourdement impacté par la crise du Covid-19 lors du premier semestre, le loueur de véhicules prévient que les niveaux d’activité des secteurs du voyage et des loisirs durant l’été montrent que le retour à des niveaux pre-Covid sera très lent et que le calendrier d’une vraie reprise demeure extrêmement incertain. C’est dans ce contexte qu’Europcar veut engager des discussions avec les créanciers de sa dette corporate afin de procéder à une restructuration financière.

L'objectif du groupe est de parvenir à " une structure capitalistique soutenable, adaptée à son niveau de chiffre d'affaires, avec un endettement corporate réduit et un niveau de liquidité approprié ".

Afin de faciliter ces discussions, Europcar souhaite que ses principales sociétés holdings puissent solliciter la nomination d'un mandataire ad hoc et/ou d'un conciliateur, ce qui nécessite l'accord d'un certain nombre de créanciers financiers du groupe, conformément aux différents accords de crédit et contrats d'émission obligataire. Le groupe a l'intention de requérir ces accords prochainement.

L'ouverture de discussions en vue de procéder à une restructuration financière n'est pas une surprise. Le loueur de véhicules avait préparé le terrain fin juillet à l'occasion de la publication de ses résultats semestriels.

" S'il est difficile d'avoir une idée précise de l'ampleur et du rythme des négociations, il convient de reconnaitre que l'impact sur les actionnaires pourrait être important ", souligne Oddo BHF.

" Un scénario ou une partie de la dette sera convertie en actions (‘debt to equity swap') et/ou une injection de ‘new money' pour renforcer la liquidité ne peut être exclue en rappelant que la capitalisation boursière est actuellement d'environ 200 millions d'euros ce qui entrainerait mécaniquement une forte dilution ", indique le bureau d'études.