PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont terminé sans grand changement jeudi au terme d'une séance calme, la fermeture des marchés d'actions aux Etats-Unis, où l'on célèbre la fête de Thanksgiving, ayant limité les variations et les volumes.

À Paris, le CAC 40 a terminé en repli de 0,08% à 5.566,79 points. Le Footsie britannique a perdu 0,44% et le Dax allemand a cédé 0,02%.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,13%, le FTSEurofirst 300 a reculé de 0,01% et le Stoxx 600 a perdu 0,03%.

La Bourse de New York rouvrira vendredi pour une séance écourtée.

Parmi les rares rendez-vous de la journée, le compte-rendu de la réunion d'octobre de la Banque centrale européenne (BCE) a montré que ses dirigeants ont constaté qu'ils ne pouvaient pas s'autoriser la moindre complaisance face à la deuxième vague de la pandémie de coronavirus, préparant ainsi le terrain à de nouvelles mesures de soutien.

VALEURS

Les secteurs cycliques de l'automobile (-1,25%), de l'énergie (-1,22%) et des banques (-1,01%) ont accusé les plus fortes baisses en Europe. A l'inverse, le compartiment technologique a gagné 0,82% et celui de la santé 0,91%.

A Paris, STMicro a terminé en tête du CAC 40 avec un gain de 1,78% tandis que Renault a fini dernier du classement avec -2,32%.

Remy Cointreau a reculé de 1,79% en dépit de la prévision de croissance organique du résultat opérationnel courant annuel donnée par le groupe de vins et spiritueux.

Le spécialiste de la location de voitures Europcar a gagné 2,09% après l'annonce d'un accord avec un groupe de créanciers pour réduire son endettement.

LES INDICATEURS DU JOUR

La tendance européenne a résisté à la dégradation de la confiance des consommateurs français et allemands en novembre, mois marqué par un reconfinement de la population.

L'indice calculé par l'institut GfK a baissé à -6,7 contre -3,2 en octobre et l'indicateur de l'Insee a reculé de quatre points à 90, son plus bas depuis décembre 2018.

Alors que plusieurs pays dont la France ont décidé d'assouplir leurs restrictions sanitaires, l'Allemagne a décidé à l'inverse de maintenir ses mesures contre le COVID-19 jusqu'en janvier alors que le nombre quotidien de décès y a atteint un record.

CHANGES/TAUX

Le dollar reprend 0,08% face à un panier de devises internationales après avoir atteint un creux de près de trois mois en début de journée à la suite d'indicateurs américains mitigés publiés mercredi.

Le billet vert a également fait les frais de la teneur des "minutes" de la Réserve fédérale dont les décideurs ont discuté lors de leur réunion de novembre de la manière d'ajuster les achats d'actifs afin de soutenir plus efficacement les marchés et l'économie.

La couronne suédoise baisse face au dollar et à l'euro, après la décision de la Riksbank, la banque centrale de Suède, d'augmenter et de prolonger son programme de rachats d'actifs face la deuxième vague épidémique.

Quant à l'euro, il recule légèrement mais se maintient de justesse au-dessus de 1,19.Sur le marché obligataire, le rendement du Bund allemand à dix ans a fini la journée en léger repli à -0,588%.

PÉTROLE

Après quatre séances de progression, les cours du pétrole sont en baisse mais ne s'en dirigent pas moins vers leur meilleure performance mensuelle depuis mai grâce aux progrès sur les vaccins qui pourraient écourter la pandémie et alimenter une reprise économique qui se traduirait par un rebond de la demande de carburant.

Le baril de Brent recule de 1,69% à 47,79 dollars après un pic depuis le 6 mars à 49,09 dollars. Le brut léger américain perd 1,49% à 45,03 dollars.

(Laetitia Volga, édité par)