L'"agribashing". Ce terme désigne la campagne systématique de dénigrement de l'agriculture conventionnelle initiée par des organisations environnementales et relayée par les médias. Mettons-nous à la place d'un agriculteur français aujourd'hui : n'a-t-il pas des raisons d'hésiter à renouveler ses équipements de pulvérisation, ou à investir dans des équipements plus performants et respectueux de l'environnement, mais beaucoup plus chers et non subventionnés par les pouvoirs publics ? Les conséquences de la chasse aux pesticides sont directes pour Exel, qui a annoncé en juillet que sa branche pulvérisation agricole devait opérer une profonde réorganisation en France compte tenu de "décisions politiques visant à réduire, voire à supprimer l'utilisation des produits phytopharmaceutiques dans l'agriculture".

Une restructuration qui, depuis quelques jours, a déclenché des débrayages de la part des salariés d'Hardi-Evrard, filiale d'Exel, à Beaurainville (62), rapporte le quotidien La Voix du Nord. Contactée par nos soins, la direction du groupe, par la voix de Guerric Ballu, son Directeur Général, relativise le mouvement social, qui pour l'instant reste limité à quelques heures. Et d'expliquer la baisse du cours par la vente "à tout prix" de la part d'un investisseur, sans oublier de rappeler la valorisation boursière sous les fonds propres d'un groupe qui prévoit un exercice bénéficiaire cette année encore, comme il en faisait part à Zonebourse dans une interview publiée début septembre.

Graphique EXEL Industries