Paris (awp/afp) - Le fabricant d'arracheuses de betteraves et d'appareils de pulvérisation Exel Industries a annoncé mardi une lourde perte au premier semestre de son exercice décalé 2019-2020, une contre-performance que le groupe attribue au contrecoup économique de la pandémie de Covid-19.

Le groupe a subi une perte de 36,4 millions d'euros au premier semestre, d'octobre 2019 à mars 2020, contre un bénéfice net de 1,2 million sur la même période, lors de l'exercice précédent.

"La baisse du résultat opérationnel courant provient principalement de la baisse du chiffre d'affaires des activités de pulvérisation agricole et de pulvérisation industrielle dans le contexte de la crise sanitaire mondiale", a indiqué le groupe dans un communiqué.

La pulvérisation agricole, qui a semble-t-il connu un premier trimestre stable, a enregistré un fort recul de ses ventes (-17%) au deuxième trimestre, "affecté par les arrêts ou ralentissements de production et de livraisons constatés en début de confinement", a indiqué le groupe.

"Malgré la réduction des frais fixes, le résultat opérationnel est en baisse, impacté par l'effet volumes", a ajouté Exel dans son communiqué.

La division pulvérisation industrielle est elle "en décroissance de 8,5% sur le semestre du fait du fort ralentissement du secteur automobile en Europe et en Amérique du Nord", a indiqué le groupe.

Pas de pronostic

Après quatre trimestres consécutifs de recul, "l'Asie montre au contraire des signes de reprise depuis le début du deuxième trimestre".

"Malgré l'amélioration de la marge brute et la réduction des coûts fixes, le résultat opérationnel est en baisse, affecté par les moindres volumes", a précisé le groupe au sujet de cette activité.

La direction ne s'aventure pas à faire un pronostic sur l'ensemble de l'exercice, mais constate "une reprise assez rapide" des ventes en avril et mai, sur les activités pulvérisation agricole et jardin, selon le directeur général du groupe Yves Belegaud, cité dans le communiqué.

Concernant les ventes d'arracheuses de betteraves, "le nouvel effondrement du cours mondial du sucre rend les agriculteurs frileux en matière d'investissements" et fait donc peser une "incertitude" sur l'évolution de cette division, a-t-il ajouté.

La reprise des ventes de l'activité pulvérisation industrielle sera elle "tributaire de l'évolution du secteur automobile, qui représente 55 % de l'activité, associée à une saisonnalité du chiffre d'affaires de (la société) Intec qui ne produira son plein effet que sur le premier trimestre 2020-2021", a ajouté M. Belegaud.

afp/fr