NEW YORK, 30 mai (Reuters) - La centrale nucléaire de Three Mile Island, théâtre en 1979 du plus grave accident nucléaire de l'histoire des Etats-Unis, va fermer en 2019, l'énergie atomique n'étant plus compétitive face au gaz naturel, a annoncé mardi son exploitant.

La centrale, construire dans le centre de la Pennsylvanie, à environ 300 km à l'ouest de New York, est associée depuis 40 ans aux risques liés au nucléaire civil après avoir subi une fusion partielle du coeur d'un de ses réacteurs.

L'accident, classé au niveau 5 de l'échelle internationale des événements nucléaires, qui en compte 7, n'avait pas fait de victimes mais avait entraîné l'arrêt de la construction de nouvelles centrales aux Etats-Unis et une remise à plat des procédures d'urgence qui s'étaient avérées défaillante.

Selon une enquête fédérale, les quelque deux millions de personnes vivant à proximité de l'île de Three Mile, située près de la ville de Harrisburg, n'ont été exposées qu'a une faible quantité de radioactivité relâchée dans l'environnement lors de l'accident.

Le propriétaire de la centrale, Exelon, a indiqué mardi que le site fermerait le 30 septembre 2019 s'il ne bénéficiait pas d'ici là d'un soutien financier de l'Etat de Pennsylvanie.

Dans un communiqué, le patron d'Exelon, Chris Crane, appelle les autorités de l'Etat à préserver "l'énergie propre, fiable et les emplois bien payés" de la filière nucléaire.

La centrale de Three Mile Island emploie 675 personnes et fournit de l'électricité à environ 800.000 foyers, rappelle la société.

Depuis 2013, six réacteurs nucléaires ont été fermés pour raisons économiques aux Etats-Unis avant la date prévue, en Californie, Floride, Nebraska, Vermont et dans le Wisconsin.

Au moins six autres devraient fermer au cours des cinq prochaines années.

(Scott DiSavino; Tangi Salaün pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)