Paris (awp/afp) - L'assureur mutualiste français Covéa (MAAF, MMA, GMF) a annoncé jeudi un bénéfice net multiplié par deux l'an dernier par rapport à 2020, porté par son dynamisme commercial et la rentabilité de ses activités non-vie (auto, habitation, etc.).

La société a dégagé un gain de 838 millions d'euros (854 millions de francs suisses) l'année passée, contre 423 millions à l'occasion d'un exercice 2020 "marqué par une sinistralité atypique et les mesures de solidarité prises par le groupe pour soutenir ses assurés", a précisé à l'occasion d'une conférence de presse Maud Petit, directrice générale des finances du groupe.

Covéa approche ainsi son niveau de bénéfice net de 2019, alors de 858 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires a lui dépassé la barre d'avant-crise en atteignant 19,1 milliards d'euros (+14,7%), un record dans l'histoire de Covéa.

Le groupe "poursuit son développement sur tous ses marchés avec une bonne dynamique commerciale en assurance non-vie", a souligné son président directeur général Thierry Derez, cité dans un communiqué.

Il compte à fin 2021 100'000 contrats en auto et particuliers de plus que l'année précédente, une progression visible également dans le nombre d'habitations assurées, la hausse des contrats en protection juridique et des bénéficiaires en santé, selon Mme Petit.

Un bémol cependant: Covéa enregistre une collecte nette négative en assurance-vie (-175 millions d'euros), la hausse des encours en unités de compte ne compensant pas la baisse de ceux des fonds euros.

Le poids lourd de l'assurance mutualiste est par ailleurs revenu sur le rachat annoncé mi-décembre du réassureur PartnerRe auprès de la holding Exor, dont le montant a été précisé par le cédant à l'occasion de la publication de ses résultats le 24 mars, à 9,15 milliards de dollars contre 9 milliards auparavant.

Covéa espère toujours clôturer l'opération "en milieu d'année", a précisé son directeur général adjoint, Paul Esmein.

Ce dernier a par ailleurs balayé les attaques visant à faire capoter ce rachat de l'homme d'affaires Didier Calmels en début d'année ou via une plainte déposée lundi par une toute jeune "association pour la sauvegarde des principes mutualistes".

Depuis plusieurs années, le mastodonte français de l'assurance dommage cherche à se développer dans la réassurance, c'est-à-dire à devenir également un assureur des assureurs.

En 2018, il avait voulu mettre la main sur le français Scor, une tentative à l'origine d'un terrible conflit médiatique et judiciaire entre les deux parties, clôt l'an dernier.

Via ses différents réseaux, Covéa revendique 11,6 millions de sociétaires et clients en France.

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