Les valeurs pétrolières devraient être soutenues, à l'image de leurs concurrentes européennes de l'extension de l'accord de réduction de l'offre pétrolière de l'"Opep +". Afin de continuer à soutenir les cours du pétrole, le cartel et ses partenaires, dont la Russie, ont décidé de repousser de fin juin à fin juillet la réduction de 10% de l'offre mondiale, soit l'équivalent de 9,7 millions de barils par jour (bpj). Cet accord avait été conclu en avril pour tenter de remédier à la chute des cours liée à l'effondrement de la demande causé par le coronavirus. L'opération s'est révélée payante.

Le prix du baril Brent a atteint vendredi son plus haut niveau depuis trois mois, à plus de 42 dollars le baril, après avoir plongé sous les 20 dollars en avril.

L'"Opep+" a également exigé que des pays tels que le Nigeria et l'Irak, qui ont dépassé leurs quotas de production en mai et juin, compensent par des réductions supplémentaires de juillet à septembre.

"La demande revient alors que les grandes économies consommatrices de pétrole sortent des mesures de confinement liées à la pandémie. Mais nous ne sommes pas encore sortis d'affaires et de nombreux défis restent à relever", a déclaré le ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdulaziz bin Salman, lors de la vidéoconférence des ministres de l'OPEP+, cité par Reuters.

"Je félicite l'"Opep+" pour avoir conclu un accord important aujourd'hui, qui arrive à un moment charnière alors que la demande de pétrole continue de se redresser et que les économies rouvrent dans le monde entier", a écrit le secrétaire américain à l'Energie Dan Brouillette sur Twitter après l'annonce de cette prolongation.