Washington (awp/afp) - L'autorité américaine de la concurrence (FTC) a demandé à un tribunal fédéral un nouveau délai pour déposer une requête supplémentaire au dossier antitrust ouvert contre Facebook, qui a été rejeté par un juge il y a un mois.

Ces poursuites pour pratiques anticoncurrentielles pourraient coûter à Facebook son acquisition d'Instagram et de WhatsApp.

Fin juin, le juge fédéral de Washington James Boasberg a fait droit à la demande de Facebook d'annuler la procédure, mais a donné trente jours à la FTC pour présenter de nouveaux éléments susceptibles de permettre à l'action en justice de se poursuivre.

Dans le document déposé vendredi devant le tribunal fédéral du District of Colombie (Washington DC) et rendu public lundi, la FTC demande d'avoir jusqu'au 19 août pour réviser son argumentation.

L'autorité de régulation affirme que Facebook ne s'oppose pas à cette autorisation de prolongation.

Un calendrier donne jusqu'au 4 octobre à Facebook pour contrecarrer l'amendement au dossier de poursuite de la FTC. Celle-ci peut encore argumenter jusqu'au 17 novembre et Facebook y répondre à nouveau avant le 1er décembre.

L'action des régulateurs américains avait été entamée, en décembre dernier devant un tribunal fédéral, par la FTC et les procureurs de 48 Etats et territoires américains.

Ils accusent le réseau social d'abuser de sa position dominante pour évincer la concurrence et réclament, entre autres, la scission avec ses filiales Instagram et WhatsApp.

Facebook avait gagné une manche en juin, lorsque le juge James Boeasberg a rejeté l'affaire parce qu'elle manquait "de concret sur le pouvoir réel de Facebook".

Le juge a aussi estimé que les plaintes déposées par les Etats en 2020 étaient bien trop tardives par rapport aux rachats d'Instagram par le géant des réseaux sociaux en 2012 et de WhatsApp en 2014.

Des accusations anticoncurrentielles de même ordre avaient été lancées à la fin des années 1990 contre le groupe informatique Microsoft. Après près de trois ans de procédure, le ministère de la Justice n'était toutefois pas parvenu à démanteler la firme.

afp/fr