New York (awp/afp) - Wall Street a terminé en forte hausse lundi, rassurée par la confirmation d'un dialogue entre les Etats-Unis et la Chine concernant le déficit commercial américain, venant apaiser les craintes de guerre commerciale.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a pris 2,84% ou 669,40 points, à 24.202,60 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique a gagné 3,26%, ou 227,88 points, à 7.220,54 points.

L'indice élargi S&P 500 a progressé de 2,72%, ou 70,29 points, à 2.658,55 points.

Le Trésor américain a confirmé lundi que Steven Mnuchin avait appelé Liu He, le principal responsable économique chinois promu vice-Premier ministre en charge des secteurs économiques et financiers de la Chine.

Ils "se sont engagés à poursuivre le dialogue pour trouver une solution mutuellement acceptable" afin de réduire le déficit commercial américain, a indiqué une porte-parole.

Dimanche, le Wall Street Journal affirmait que Pékin et Washington avaient engagé des négociations en coulisse pour améliorer l'accès des entreprises américaines au marché chinois.

Ces conversations interviennent après que Donald Trump a annoncé jeudi que les Etats-Unis imposeraient de nouvelles taxes sur quelque 60 milliards de dollars d'importations chinoises.

"C'est désormais plus que des rumeurs et c'est positif pour un marché qui a sans doute eu des craintes exagérées la semaine dernière", a observé Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

Les trois principaux indices de Wall Street ont ainsi repris une partie de leurs lourdes pertes de la semaine écoulée où le Dow Jones avait lâché 5,67%, le Nasdaq 6,54% et le S&P 500 5,71%.

- Trump enthousiaste -

Donald Trump s'est enthousiasmé sur Twitter de l'information selon laquelle le Dow Jones a affiché son troisième gain le plus élevé de l'histoire en terme de points sur une séance, y voyant là une "formidable nouvelle !".

Le président américain était toutefois resté silencieux lorsque le même indice avait chuté de plus de 700 points jeudi dernier.

Facebook a profité de l'engouement à Wall Street, terminant en toute petite hausse (+0,42%) après avoir perdu jusqu'à 6% en séance lorsque le régulateur américain du commerce (Federal Trade Commission, FTC) a indiqué qu'il avait ouvert une enquête sur les pratiques du groupe en matière de données privées.

Depuis l'éclatement d'une polémique il y a un peu plus d'une semaine sur l'utilisation indue de données sur le réseau social par la société Cambridge Analytica, le cours a perdu 13,5%, soit 72,6 milliards de dollars de capitalisation boursière évaporés.

L'ensemble des onze indices qui composent le S&P 500 ont de leur côté terminé en hausse, la palme revenant aux valeurs financières et aux valeurs technologiques, ces dernières prenant 4,03%.

"Les fondamentaux des entreprises techs sont très bons et ce sont les sociétés les plus puissantes actuellement si l'on en exclut les médias sociaux", a expliqué M. Cahill.

Parmi les autres valeurs, General Electric a fait partie des rares valeurs à reculer (-1,38% à 12,89 dollars), souffrant d'un article du Wall Street Journal au sujet de sa branche GE Capital. Le cours a terminé sous les 13 dollars pour la première fois depuis 2009.

Microsoft a bondi (+7,57% à 93,78 dollars) après qu'une note de Morgan Stanley a affirmé que la capitalisation boursière de l'entreprise pourrait atteindre 1.000 milliards de dollars. Elle est aujourd'hui de 722 milliards.

La société de stockage de données en ligne Dropbox a encore pris 6,92% à 30,45 dollars, après s'être envolée de 35% vendredi à l'occasion de ses premiers pas en Bourse.

Lowe's a pris 6,60% à 89,30 dollars alors que la chaîne de distribution a annoncé le départ du PDG Robert A. Niblock après 25 ans de carrière dans l'entreprise. Le groupe recherche un successeur.

Le marché obligataire se tendait un peu: le taux de rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,843% contre 2,814% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,082% contre 3,061%.

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