Faurecia a fait état lundi d'une forte baisse de ses résultats semestriels, impactés par l'épidémie de coronavirus, mais dit prévoir un rebond de son cash flow net au second semestre grâce à ses mesures d'économies.

L'équipementier automobile, spécialisé dans les sièges, le cockpit et la dépollution des voitures, a vu son chiffre d'affaires chuter de 31,2% sur les six premiers mois de l'année et enregistré une hémorragie de cash flow net de 1,045 milliard d'euros à cause de l'arrêt général de la production de véhicules.

Le groupe, qui est parvenu malgré tout à engranger 12 milliards d'euros de prises de commandes au premier semestre, compte renouer au second semestre avec un cash flow net de 600 millions d'euros environ grâce à la poursuite de la restructuration de ses sites industriels, de la flexibilisation de ses coûts de main-d'oeuvre et du contrôle de ses frais généraux et administratifs.

"À moyen terme, nous nous focalisons sur nos priorités clés dans un nouvel environnement de marché post-Covid et nous sommes confiants quant à notre capacité à atteindre notre ambition de rentabilité et de génération de trésorerie pour 2022", a déclaré Patrick Koller, directeur général du groupe détenu à 46,3% par PSA.

Faurecia a ainsi confirmé son objectif d'une marge opérationnelle d'environ 8% à l'horizon 2022, mais revu à la baisse celui de ses ventes, attendues désormais à plus de 18,5 milliards d'euros et non plus 20,5 milliards.

Le groupe ne prévoit pas en effet de retour à la normale du niveau de la production mondiale de véhicules avant 2022-2024.

Il espère toutefois profiter des tendances qui ont émergé ou se sont renforcées lors de la crise provoquée par le Covid, notamment l'accélération de la course à l'électrification grâce à ses activités dans la pile à combustible et les réservoirs à hydrogène.

(Gilles Guillaume, édité par Blandine Hénault)