L'équipementier automobile français Faurecia n'envisage pas à ce stade de proposer une nouvelle offre aux actionnaires minoritaires de la société allemande Hella, cible d'une OPA, a déclaré un porte-parole mardi, après que le fonds activiste Elliott ait acquis une participation de 6,6 % dans Hella.

Par ailleurs, Faurecia a déclaré dans un communiqué qu'il détiendrait 79,5 % des actions du groupe d'éclairage Hella à l'issue de son offre de rachat des actions en circulation le 11 novembre, ce qui est inférieur au seuil de 90 % nécessaire pour retirer la société de la cote.

La nouvelle de la prise de participation d'Elliott, qui est apparue dans un dépôt réglementaire lundi, suggère que le fonds dirigé par Paul Singer pourrait parier sur le fait que Faurecia propose une offre améliorée pour évincer les actionnaires restants.

"Ce n'est pas à l'ordre du jour à ce stade", a répondu par e-mail un porte-parole de Faurecia à la question de savoir si la société allait proposer une telle offre.

"Nous sommes satisfaits du résultat (de l'offre qui s'est terminée le 11 novembre) qui nous permet d'avancer dans la transaction, en particulier en ce qui concerne la mise en œuvre des synergies", a-t-il dit.

Elliott s'est refusé à tout commentaire.

Faurecia a remporté une bataille pour prendre le contrôle de Hella en août après avoir conclu un accord avec un groupe d'actionnaires familiaux de Hella sur leur participation de 60 % pour 60 euros (70,75 dollars) par action, ce qui valorise la société à 6,7 milliards d'euros.

Cette acquisition permet à Faurecia, fournisseur de marques telles que Ford, Renault et Tesla, de renforcer son expertise dans les composants connectés et électrifiés. (Reportage de Gwenaelle Barzic ; Rédaction de Silvia Aloisi ; Édition de Mark Potter)