PARIS (Reuters) - Faurecia, qui a prévu lundi une sortie rapide de la crise du coronavirus, vise un chiffre d'affaires proche de 25 milliards d'euros d'ici 2025, soutenu par la "mobilité durable" et par la croissance de la Chine.

L'équipementier automobile prévoit ainsi de dépasser dès l'an prochain son niveau d'activité de 2019, avec un chiffre d'affaires d'au moins 18,5 milliards d'euros et une marge opérationnelle supérieure à 8%.

En 2020, Faurecia, comme l'ensemble des acteurs de l'industrie automobile, a été impacté par la pandémie. Son chiffre d'affaires a reculé de 17,5% à 14,65 milliards d'euros, avec une marge limitée à 2,8%.

"Globalement, le groupe devrait fortement surperformer le marché au cours des cinq prochaines années, et Faurecia est particulièrement bien placé sur les segments à forte croissance des véhicules haut de gamme, électriques et utilitaires, ainsi qu'en Chine", a déclaré le directeur général Patrick Koller, dans un communiqué publié à l'occasion d'une journée investisseurs.

La croissance sera alimentée par la division "sièges", qui devrait doubler ses ventes en Chine et en Amérique du Nord entre 2020 et 2025, mais également par les solutions de mobilité durable et par les activités liées à l'hydrogène comme source d'énergie propre.

Selon le groupe, l'hydrogène sera abordable et produit en grande quantité d'ici 2030 - date à laquelle Faurecia prévoit d'être neutre en carbone - et il représentera un cinquième de la demande d'énergie mondiale à l'horizon 2050.

L'équipementier a entamé sa mue en 2016, en cédant ses éléments extérieurs à son rival Plastic Omnium, avec qui il est en concurrence sur les technologies à hydrogène.

Le titre Faurecia a terminé en baisse de 4,65% à la Bourse de Paris en dépit de ces résultats et perspectives jugés encourageants par les investisseurs.

Selon Michael Foundoukidis, analyste chez BHF Oddo, certains investisseurs pourraient anticiper une pression vendeuse et sortir en attendant la distribution par le constructeur automobile Stellantis de sa participation dans Faurecia à ses actionnaires dans les semaines qui viennent.

(Dominique Vidalon, version française Kate Entringer et Jean-Michel Bélot, édité par Blandine Hénault et Jean-Stéphane Brosse)