WASHINGTON (Reuters) - Les reventes de logements aux Etats-Unis ont reculé en janvier à leur plus bas niveau en 12 ans mais à un rythme plus faible que précédemment, donnant à penser que le marché de l'immobilier est sur le point d'atteindre son niveau plancher, ce qui alimente un optimisme prudent.

La National Association of Realtors (NAR) a fait état mardi d'une baisse de 0,7% des reventes le mois dernier à 4,0 millions en rythme annualisé, le niveau plus bas depuis octobre 2010.

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse des reventes de logements à 4,10 millions, après 4,02 millions en décembre.

Ces ventes affichent ainsi un recul depuis 12 mois consécutifs, un cycle inédit depuis 1999.

La hausse du coût du crédit aux Etats-Unis, entamée depuis mars 2022, pèse sur le marché immobilier alors que plusieurs responsables de la Réserve fédérale américaine plaident pour une poursuite de la remontée du loyer de l'argent au-delà de 5% face à une inflation jugée encore trop élevée.

L'investissement résidentiel s'est contracté pendant sept trimestres consécutifs, la plus longue série en cours depuis 2009.

Mais le pire est probablement passé puisque le moral des constructeurs dans l'immobilier, bien que toujours négatif, est remonté en février, à un sommet de cinq mois.

Le taux moyen d'un prêt immobilier à 30 ans a augmenté à 6,32% la semaine dernière contre 6,12% la semaine précédente, selon les données de l'agence de financement hypothécaire Freddie Mac. Cette hausse, la deuxième consécutive en autant de semaines, reflète la remontée observée sur les rendements obligataires après la solidité des dernières données macroéconomiques.

Le prix médian de revente d'un logement a également augmenté, de 1,3% sur un an en janvier, à 359.000 dollars.

Quelque 980.000 logements anciens étaient sur le marché en janvier, soit une hausse de 2,1% par rapport à décembre et de 15,3% en rythme annuel, ce qui signifie au rythme des ventes actuelles qu'il faudrait 2,9 mois pour épuiser le stock actuel, contre 1,6 mois il y a un an.

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(Reportage Lucia Mutikani; version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)