Ferrari évolue autour de son cours d'introduction de 43 euros à la Bourse de Milan pour son premier jour de cotation sur le marché italien. Cette arrivée sur le continent européen marque la dernière étape de la séparation du constructeur de voitures de sport et de Fiat Chrysler Automobiles (FCA). Ce dernier a initié la scission en octobre avec la cotation de 9% du capital de sa filiale sur le marché américain. FCA détenait 90% de sa filiale et a donc distribué le solde de sa participation, soit 80%, à ses actionnaires.

Ces derniers recevront une action Ferrari pour 10 titres FCA. De plus, les actionnaires participant au programme de droits de vote vont recevoir un droit de vote spécial de Ferrari pour 10 droits de vote spéciaux de FCA.

Si Ferrari commence plutôt bien pour son premier jour de cotation, son ex-maison mère a décroché de plus de 34% ce matin avant de limiter ses pertes pour ne plus céder que 1,82% à 8,4 euros. En se séparant de sa filiale de luxe, FCA cède une marque particulièrement attractive : sur les neuf premiers mois de l'exercice 2015, Ferrari a enregistré un Ebit ajusté de 364 millions de dollars, devant l'autre marque de sport du groupe, Maserati, et un chiffre d'affaires de plus de 2 milliards.

Cependant, cette séparation permet à FCA d'accélérer la réduction de son endettement de 700 millions d'euros à fin 2016. La firme a déjà abaissé son objectif à 6,6-7,1 milliards d'euros à fin 2015. Oddo Securities anticipe désormais 6,1 milliards pour cette année.

De son côté, Kepler Cheuvreux a abaissé son objectif de cours de 15 à 11 euros sur FCA après cette scission tout en maintenant sa recommandation Conserver. Le broker signale que le groupe va maintenant pouvoir se focaliser sur l'exécution de son plan stratégique.