Entretemps, l'entreprise a annoncé que son chiffre d'affaires 2018 a bondi de près de 40% et même de 52% sur le marché britannique. Fevertree se moque donc du Brexit et profite, avec ses tonics, de l'engouement retrouvé pour le gin outre-Manche. Le management est tout à fait confiant pour les résultats, qui devraient dépasser le budget. Les investisseurs ont de surcroît été rassurés par la multiplication des partenariats de distribution, qui vont réduire la dépendance de la société à ses marchés initiaux.
 
"Je continue à penser que Fevertree est un actif unique qui offre un levier sur la montée en gamme de spiritueux, dans une sous-catégorie où il y a une déconnexion entre les vendeurs de spiritueux et les vendeurs de mélanges", estime l'analyste de Jefferies Edward Mundy, qui recommande à ses clients d'acheter l'action en visant 4300 GBp. Le recul du titre est une opportunité, selon le spécialiste, qui n'est pas épouvanté par le PER de 38,5 fois 2020, compte tenu des taux de croissance de l'entreprise.
 
En 2018, Fevertree a dégagé 236 millions de livres de chiffre d'affaires. Jefferies pense que l'Ebitda pourrait atteindre 77 millions de livres, au-delà de sa prévision actuelle de 72,8 millions de livres. "Les progrès accomplis au cours des 12 derniers mois nous permettent de démarrer 2019 bien positionnés et d'être optimistes pour les opportunités globales à long terme", a souligné le CEO et co-fondateur Tim Warrillow.