Après avoir chuté de 12,55% hier, Fever Tree abandonne encore 2,2% à 2 176,50 pence en fin de séance à Londres. Le fabricant de tonic haut de gamme, qui se marie parfaitement avec le gin "premium", est frappé de plein fouet par la fermeture des bars et restaurants un peu partout en Europe et par la chute du tourisme. Le groupe, qui s'est diversifié avec succès dans la "ginger beer" nécessaire à la confection des "Moscow Mule", a pourtant dévoilé jeudi des prévisions encourageantes. Pas suffisantes cependant pour JPMorgan qui a confirmé ce matin son opinion Sous-performance.

Fever Tree table cette année sur une hausse de la consommation d'alcool à domicile. Le groupe espère surtout que l'assouplissement progressif des restrictions d'accès aux bars et restaurants augmentent ses ventes.
La société a confirmé ses chiffres de ventes préliminaires pour 2020, soit une baisse de 3% de son chiffre d'affaires à 252,1 millions de livres sterling. L'Ebita a reculé de 26%.

Elle prévoit une croissance du chiffre d'affaires comprise entre 12 et 16 % pour l'année à venir et un Ebitda conforme à celui de 2020.

Fort de sa confiance, Fever-Tree a proposé un dividende annuel de 15,68 pence par action, soit une augmentation de 4 % par rapport à l'année précédente.

Dans sa note, JPMorgan souligne que le groupe attend une marge d'Ebitda 2021 de 22,6%, soit 700 points de base de moins que le consensus.

Le broker souligne également que, malgré la récente chute du titre, ce dernier se négocie avec un multiple deux fois plus élevé que le secteur. Dans ce cadre, il maintient donc son opinion négatice et son objectif de cours de 1 950 pence. Les "années folles" doivent attendre...