Washington (awp/afp) - La croissance de l'activité manufacturière de la région de Chicago aux Etats-Unis a un peu ralenti en octobre, après la forte hausse du mois de septembre, selon l'indice des directeurs d'achats de l'association ISM publié vendredi.

L'indice recule de 1,3 point et s'établit à 61,1 points, ce qui est mieux toutefois que les 59 points attendus par les analystes.

Et cet indice reste en hausse pour le quatrième mois consécutif, après avoir reculé pendant un an. L'activité est en croissance lorsque l'indice est supérieur au seuil des 50 points.

L'activité manufacturière de la région de Chicago est considérée comme un des baromètres fiables de l'économie américaine parce qu'elle représente le carnet de santé de la production industrielle dans le Midwest, région qui abrite un nombre important d'usines automobiles et aéronautiques notamment. General Motors, Ford et Fiat Chrysler US y ont la majorité de leurs sites de production américains.

"Parmi les cinq principaux indicateurs, les nouvelles commandes ont été la seule catégorie à afficher une hausse sur le mois, tandis que la production a enregistré la plus forte baisse", reculant de 5,9 points, souligne le communiqué.

Quant à la demande, elle "s'est légèrement redressée en octobre, les nouvelles commandes progressant de 0,2 point, son plus haut niveau depuis novembre 2018. La production a connu la plus forte baisse, de 5,9 points.

En revanche, la situation se détériore sur le front de l'emploi, les entreprises réduisant leurs effectifs en raison de la pandémie, souligne cette étude.

"L'indice de Chicago est très volatil mais d'autres enquêtes régionales d'octobre ont montré une amélioration" de la situation de ce secteur, indique Rubeela Farooqi, analyste pour High Frequency Economics, dans une note.

Toutefois, alerte-t-elle, "la menace pour le secteur manufacturier vient désormais de l'augmentation des cas de (Covid-19) qui peuvent interrompre l'activité, perturber les chaînes d'approvisionnement et peser sur la demande".

L'indice avait bondi en septembre, à la faveur de la réouverture de l'économie.

En mai, il était tombé à son niveau le plus bas depuis 1982.

afp/rp