Paris (awp/afp) - Le géant informatique américain FIS, spécialisé dans les services bancaires et de paiements, va absorber le groupe britannique de services de paiements Worldpay lors d'une opération à 43 milliards de dollars (montant similaire en francs suisses), ont annoncé lundi les deux sociétés.

A l'issue de la transaction, les actionnaires de FIS possèderont 53% de l'ensemble créé, et ceux de Worldpay 47% tandis que Gary Norcross, le patron de l'entreprise américaine, prendra la tête de la nouvelle société, précise le communiqué.

Chaque actionnaire de Worldpay recevra 0,9287 action de FIS ainsi que 11 dollars pour chacun de ses titres.

Cette combinaison "valorise Worldpay à 43 milliards de dollars, avec reprise de dette", ajoute le communiqué.

A l'issue de cette fusion, dont la finalisation est attendue lors du second semestre de l'année 2019, la société continuera de s'appeler FIS et son siège restera à Jacksonville en Floride (sud-est). Sept des 12 membres du conseil d'administration seront issus de FIS et les cinq autres viendront de Worldpay.

"La taille compte dans ce secteur qui évolue très rapidement", a commenté Gary Norcross et cette fusion va permettre de former "un ensemble plus gros, avec une présence mondiale et la gamme la plus importante de solutions financières".

"Chez Worldpay, nous avons toujours oeuvré pour apporter de la valeur à nos clients et partenaires, ainsi que pour prendre des décisions nous permettant de croître et d'atteindre nos objectifs. L'aide de FIS va nous aider à aller plus vite", s'est pour sa part félicité Charles Drucker, le président exécutif de Worldpay, qui va devenir vice-président du nouveau groupe.

Sa société, spécialisée dans le commerce en ligne, réalise plus de 40 milliards de transactions annuelles, dans plus de 120 monnaies. Elle est capable de proposer plus de 300 types de paiements différents.

En 2018, les deux entreprises ont réalisé un chiffre d'affaires cumulé de 12,3 milliards de dollars. Grâce à cette fusion, la croissance de FIS devrait accélérer et passer de 6% à 9% d'ici 2021.

Au passage, l'ensemble espère dégager 500 millions de dollars d'économies et presque 4,5 milliards de dollars de liquidités supplémentaires en trois ans.

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