Helsinki (awp/afp) - La compagnie aérienne Finnair, déjà parmi les premières affectées par la pandémie de coronavirus au début de l'année, a annoncé vendredi une nouvelle lourde perte au deuxième trimestre, qui devrait selon ses prévisions se reproduire lors du troisième.

Pour l'ensemble de 2020, la compagnie détenue en majorité par l'Etat finlandais s'attend à une perte opérationnelle "significative" et à une nette baisse de son chiffre d'affaires, indique-t-elle dans son rapport financier trimestriel.

Finnair indique assurer environ 25% de ses vols en juillet et compte porter ce taux à 50% en septembre, même si la compagnie se refuse à donner une prévision de chiffre d'affaires pour le troisième trimestre.

En termes de bénéfices, "le résultat opérationnel comparable au troisième trimestre sera d'ampleur similaire à celui du deuxième", écrit Finnair.

Au cours du deuxième trimestre, avec un trafic "pratiquement à l'arrêt", elle a subi une perte nette de près de 172 millions d'euros, contre un bénéfice d'environ 31 millions un an plus tôt. Sur l'ensemble du semestre, les pertes atteignent près de 315 millions d'euros.

Finnair, dont le modèle économique repose sur les liaisons Europe-Asie via son "hub" d'Helsinki, a été particulièrement touchée par une pandémie partie de Chine pour ensuite frapper durement l'Europe et entraîner de lourdes restrictions sur les voyages partout dans le monde.

A seulement 68,6 millions d'euros, le chiffre d'affaires au deuxième trimestre a été amputé de plus de 85% par rapport à un premier trimestre déjà en partie affecté par la crise.

Le PDG du groupe Topi Manner pointe toutefois quelques "lueurs d'espoirs": l'activité solide des vols 100% cargo, principalement entre l'Europe et l'Asie, qui ont représenté 70% du modeste chiffre d'affaires du deuxième trimestre.

Comme de nombreuses autres compagnies, Finnair, détenu à 56% par l'Etat finlandais, a procédé en juin à un plan de recapitalisation, comprenant notamment une augmentation de capital de 500 millions d'euros.

A l'ouverture de la Bourse d'Helsinki, le titre perdait 2,5% à 0,52 euro, érodant encore un peu plus la valeur boursière de la société tombée sous les 750 millions d'euros.

afp/buc