Fnac-Darty (-9,58% à 45,80 euros) accuse le plus fort repli du SRD et du SBF 120, le distributeur français ayant averti hier soir que ses ventes du quatrième trimestre avaient été pénalisées par les mouvements sociaux en France. Selon son estimation, le chiffre d'affaires 2019 devrait ressortir à 7,34 milliards d'euros, soit une croissance de 0,7 % à périmètre comparable. Le manque à gagner est évalué à 70 millions d'euros sur la fin de l’année du fait des grèves, un montant supérieur aux attentes des analystes.

Ce chiffre d'affaire s'entend hors Pays-Bas (environ 400 millions d'euros en 2019), où le groupe cherche désormais un partenariat pour céder sa filiale BCC.

Le taux de marge brute atteindrait 30,4 %, ce qui représente une diminution de 20 points de base par rapport à 2018. Le résultat opérationnel courant est quant à lui estimé à 293 millions d'euros, en intégrant une contribution des sociétés acquises pour environ 20 millions. La marge opérationnelle courante des activités poursuivies atteindrait ainsi 4 %. Enfin, le Free Cash Flow est attendu en croissance à 170 millions d'euros.

Pour 2020, Fnac-Darty vise une légère croissance de son chiffre d'affaires et de son résultat opérationnel, espérant sur-performer le marché, ainsi qu'une marge opérationnelle courante de 4,5 % à 5 %. Le groupe entend également rester focalisé sur la maîtrise de ses coûts.

Dans l'ensemble, ce sont des résultats décevants qu'a accueilli LCM. Seuls le free cash flow a été supérieur aux attentes du broker. LCM a par ailleurs reconnu avoir "clairement sous-estimé" l'impact des grèves en France sur les ventes du distributeur, d'autant plus que Fnac-Darty "n'a visiblement pas enregistré de compensation" sur le e-commerce.

LCM a diminué son objectif de cours sur le titre à 65 euros contre 83 euros, et revu également à la baisse le bénéfice par action 2020 de 9,5%, sans y intégrer la cession de l'activité aux Pays-Bas "qui aura probablement un effet relutif", estime le broker. Il maintient en revanche sa recommandation à l'Achat, "considérant que la valorisation intégrait une partie de ce sales warning".