Foot Locker file à toute allure à Wall Street: le détaillant d'articles de sport grimpe en effet de 7,06% à 58,23 dollars par action, dans le sillage de résultats trimestriels qui ont pulvérisé toutes les attentes. Au cours des 13 semaines qui se sont achevé fin juillet, l'enseigne new-yorkaise a fait état d'un bénéfice net de 430 millions de dollars, soit 4,09 dollars par action, contre 45 millions de dollars, soit 43 cents par action, un an plus tôt. Le BPA ajusté est lui de 2,21 dollars, soit plus de deux fois plus élevé le consensus FactSet (1,01 dollar).

Les ventes ont quant à elles progressé de 9,5% à 2,275 milliards de dollars, alors que le consensus visait 2,098 milliards. A périmètre comparable, elles ont augmenté de 6,9%, alors que le consensus FactSet prévoyait une baisse de 0,2%.

"Ce trimestre reflète les solides résultats de notre activité de chaussures pour femmes et enfants, ainsi qu'une large demande pour nos offres de vêtements et d'accessoires, qui, combinés à une activité promotionnelle plus limitée, ont conduit à des résultats exceptionnels à tous les niveaux", s'est réjoui Richard Johnson, le président-directeur général de Foot Locker.

"Bon nombre des tendances que nous avons observées au premier trimestre se sont poursuivies au deuxième trimestre, la combinaison d'une demande robuste et de stocks renouvelés et allégés ayant entraîné une baisse significative des niveaux d'activité promotionnelle, ce qui s'est traduit par une marge brute de 35,1%, contre 25,9 % l'année dernière", a ajouté Andrew Page, le CFO du groupe.

Au cours du deuxième trimestre, Foot Locker a ouvert 16 nouveaux magasins, en a remodelé ou déménagé 23, et en fermé 57. Au 31 juillet 2021, la société exploitait 2 911 magasins dans 27 pays en Amérique du Nord, en Europe, en Asie, en Australie et en Nouvelle-Zélande, et 134 magasins franchisés étaient exploités au Moyen-Orient.

"Ces résultats reflètent la position de Foot Locker à l'intersection de l'intérêt séculaire des consommateurs pour la santé, de la force de son offre de marques (notamment Nike et Jordan) et de la capacité d'achat accrue de ses clients en raison de la hausse des salaires et de nombreuses politiques économiques", écrit John Zolidis de Quo Vadis Capital dans une note d'analyse, rapporte Barron's.

"Nous pensons que les effets de ce cocktail enivrant vont se poursuivre et que le marché sous-estime le changement de profil bénéficiaire de la société qui en résulte", ajoute l'analyste.

Malgré tout, le groupe dit rester très prudent en raison du climat d'incertitude qui règne en ce moment avec la propagation du variant Delta, et ne fournit pas de perspectives pour le second semestre 2021.