New York (awp/afp) - Ford a annoncé mardi une lourde perte nette de 1,7 milliard de dollars au quatrième trimestre, en raison d'une charge liée aux retraites de ses salariés, d'un déclin de ses ventes en Amérique du Nord et des investissements pour refaire son retard dans la technologie électrique.

La perte entre octobre et décembre 2019 inclut une charge de 2,2 milliards de dollars pour couvrir l'augmentation de sa quote-part dans les cotisations retraite de ses salariés à travers le monde.

Le constructeur automobile avait accusé un déficit de 100 millions de dollars au quatrième trimestre 2019.

Hormis les éléments exceptionnels, Ford a été bénéficiaire puisque le bénéfice par action ajusté, référence à Wall Street, est de 0,12 dollar, mais il est inférieur au 0,15 dollar attendu en moyenne par les analystes financiers.

Le chiffre d'affaires trimestriel des activités automobile a diminué de 5% à 39,7 milliards de dollars, a détaillé la marque à l'ovale bleu dans un communiqué.

Le groupe, qui est pleine restructuration, s'est par ailleurs montré pessimiste pour l'année 2020.

Ford anticipe un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, compris entre 0,94 dollar et 1,20 dollar, soit nettement moins que le 1,26 dollar espéré en moyenne par les analystes financiers.

Cette prévision ne prend pas en compte l'impact financier du coronavirus ayant forcé Ford à suspendre temporairement sa production dans ses usines chinoises de Chongqing et Hanghzhou.

Elle intègre les investissements prévus pour effectuer la transition vers l'électrique: Ford a récemment annoncé la commercialisation prochaine d'une Mustang électrique, la Mach-E, et des camionnettes à plateau (pickups) électriques de son populaire modèle F-150.

Sa marque premium Lincoln vient de son côté de s'associer avec la startup Rivian, soutenue par Amazon, pour produire des véhicules électriques.

Au total, Ford, distancé par Tesla et même par General Motors dans l'électrique, prévoit d'investir 11 milliards de dollars dans cette technologie, considérée avec la voiture autonome, comme le mode de transport de l'avenir sur fond de nouvelles lois environnementales.

L'action plongeait de plus de 9% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

afp/rp